Les Poupet et l'église de Chaux des Crotenay |
Lors d'une réunion de la Société des Beaux-Arts, le chanoine Paul Brune ( né le 25 Janvier 1862 à Baudin (Jura) et mort le 18 octobre 1920 à Lons le Saunier, conservateur des antiquités et objets d'art du Jura, membre de la société nationale des antiquaires et de la société d'archéologie de France), fait une présentation de l'église de la Chaux et de ses fondateurs. Il n'existe aucune trace écrite de la date de sa construction. Comme le château, elle fut l'oeuvre de Guillaume de Poupet ou de son fils Charles et daterait du XVe siècle. Certaines parties de l'église sont plus récentes, notamment le clocher actuel qui remplaça le précédent vers la fin du XVIIIe siècle. Ce texte nous présente également plusieurs des membres de la maison Poupet et nous explique comment interpréter les différentes marques encore visibles à plusieurs endroits de l'église et liées à cette famille. Voici ce texte : |
Dans son discours d'ouverture du dernier Congrès, notre distingué président recommandait chaleureusement aux membres des Sociétés des Beaux-arts de s'attacher à découvrir des oeuvres de mérite, encore inconnues, afin d'attirer sur elles l'attention et de leur ménager le respect et la sécurité dus à l'une des principales richesses du pays. Obéissant d'avance à ce conseil tout d'actualité, je présentais l'année dernière une petite monographie d'église rurale et de ses objets d'art (église de Conliège). En dépit du proverbe : non bis in idem, c'est encore une église de campagne qui fera aujourd'hui le sujet de ma communication. La parole autorisée et si pressante de M. Perrault-Dabot sera mon excuse. Le petit village de la Chaux des Crotenay est devenu, grâce à son heureux site, à l'entrée de la pittoresque vallée des Planches, l'une des station d'été les plus aimées des touristes tranquilles. Son église est située à 300 mètres du village, dans un petit vallon dominé par une montagne arrondie, sur laquelle s'élevait autrefois une ample et redoutable forteresse féodale, dont il ne reste que les fondements. L'église, placée au pied même du donjon, servait de chapelle castrale. Elle est citée dans les pouillés du diocèse de Besançon à partir du XIVe siècle, mais l'édifice actuel ne remonte pas si haut. Sa partie la plus ancienne est le choeur, terminé par un chevet à cinq pans. Les grandes fenêtres à meneaux qui occupent tout le fond de l'abside donnent à l'ensemble du vaisseau une véritable élégance. A la clef de voûte de l'abside sont sculptées les armes de la maison de Poupet; les restes de deux autres écussons, probablement des mêmes armes, se voyaient aux chapiteaux des colonnettes du fond. Les nervures des voûtes s'amincissent par des chanfreins incurvés. L'arc triomphale masque un léger rétrécissement du choeur sur la nef. Les trois travées de la nef et de ses collatéraux ont des voûtes ogivales semblables à celles du chevet; mais les piliers carrés et les arcades semi-circulaires qui les séparent portent la marque du XVIIe siècle. On est empêché de se rendre compte de cette transformation par les enduits des murs. L'inscripion suivante, gravée en minuscule gothique, dans un cadre mouluré, est encastrée dans le mur, en haut du collatéral sud :
Nous retrouvons plus loin le nom du châtelain Richard Annel. En face, la clef de voûte de la première travée du collatéral nord porte un écusson aux armes de Poupet, sommées d'une crosse de prélat. Les nefs sont éclairées par les quatre fenêtres des collatéraux et par deux autres, percées dans le mur de façade; toutes ces fenêtres sont en arc aigu et dans leur état primitif. Il n'y a aucune chapelle.
L'extérieur est fort simple; sous la toiture modernisée, les grandes surfaces crépies ne sont rompues que par les contreforts à lamiers qui séparent les travées et renforcent les angles. Le clocher, qui forme porche fermé, est une tour carrée à trois étages, surmontée d'un dôme à quatre pans, lourd et inélégant. Cette construction a remplacé l'ancien clocher à la fin du XVIIIe siècle (1). La porte d'entrée s'ouvre sous le clocher, dans une arcade à nervures prismatiques, sans autre ornementation. L'église de la Chaux, telle qu'elle subsiste, est l'une des plus intéressantes de nos églises rurales. Comme il arrive trop souvent, aucun document écrit ne vient préciser la date de sa construction. Mais l'examen de ses caractères architectoniques m'a conduit à l'attribuer au dernier quart du XVe siècle. Mon sentiment s'appuie en outre sur l'inscription du collatéral, datée de 1488, aussi bien que sur les armes de Poupet, inscrites sur la clef de voûte du sanctuaire. La maison de Poupet, à l'instar de tant d'autres familles comtoises des XV et XVIe siècles, s'éleva par les charges de finances à la haute noblesse. Le premier auteur de sa grande fortune fut Guillaume de Poupet, fils de Jean de Poupet et de Girarde de Falletans, qui de simple trésorier de la saunerie de Salins, passa en 1447 au rang de conseiller du duc de Bourgogne et de receveur général de ses finances. Devenu ensuite pardessus ou gouverneur de la saunerie et maître d'hôtel de Mme de Charolais (1461), puis de Charles le Téméraire, il mourut grand seigneur vers 1480. C'est à lui, je pense, que revient la construction du château et tout au moins du choeur de l'église. Mais il est possible aussi que ce fut l'oeuvre de son fils, Charles de Poupet, dit de Clermont ( à cause de sa mère Louise de Clermont, dernière de la branche comtoise de cette maison du dauphiné, dont il releva le nom et les armes), nommé communément dans son temps "le seigneur de la Chaux". Le crédit de son père et ses talents personnels lui firent atteindre très jeune les honneurs et les premiers emplois. Il fut chevalier du parlement de Dole, chambellan du roi de France, puis de l'archiduc-roi Philippe le Beau, qu'il accompagna dans son voyage d'Espagne (1501), premier sommelier de corps du même et de Charles-Quint, grand bailli d'Aval, chargé de l'éducation de l'archiduc Ferdinand, et, lorsque celui-ci fut devenu empereur, choisi pour conclure son mariage avec Isabelle de Portugal et épouser cette princesse par procuration (1525). Après diverses ambassades, son dernier acte diplomatique fut la ratification du traité de Cambrai, au nom de l'empereur. Il s'était retiré dans sa terre de la Chaux depuis quelque temps, usé par sa vie active plus que par l'âge, lorsqu'il fit son testament, le 15 mai 1529. Il mourut peu après et fut enterré assis sur un fauteuil, l'épée à la main, dans le caveau de sa chapelle, en l'église collégiale de Poligny.
J'ai dit tout à l'heure que la clef de voûte, en haut du collatéral nord, portait les armes de Poupet, sommées d'une crosse épiscopale. Or, trois membres de la famille se succédèrent à cette époque sur le siège épiscopale de Chalon. Le premier fut Jean de Poupet, frère de Guillaume, d'abord haut-doyen du chapite de Besançon, ensuite évêque de Chalon, de 1461 à 1480. Il mourut en 1491, après s'être démis de son évêché en faveur d'André son neveu. André de Poupet (1480-1503), l'un des plus savants et des plus pieux prélats de son temps, mourut en 1506 et fut remplacé par son frère Jean (1503-1531). Pour maintenir la concordance avec la date de l'inscription dédicatoire Richard Annel, c'est à André de Poupet qu'il faut attribuer les armes de la clef de voûte du collatéral et faire honneur de la construction des nefs.
Il ne subsiste pas grand chose dans l'église de son ancien mobilier. Les boiseries et les stalles du choeur, d'un gothique enfantin et de plus fort incommodes, sont le fruit d'une restauration récente; de même aussi le maître autel. Aucun tableau digne de mention. Des anciennes verrières, il ne demeure que deux témoins : dans la fenêtre des fonts baptismaux, un écusson mi-parti de Poupet et de Clermont; dans celle du collatéral nord, en haut, un médaillon des armes prélaices de Poupet, entourées de rinceaux Renaissance en camaïeu du goût le plus délicat. Cet écusson appartient, je crois, à un descendant de Charles de Poupet, à son petit-fils Guillaume, abbé de Baume-les-Messieurs, prélat très éclairé et très exemplaire. Un autel du XVIIIesiècle, dans le bas-côté sud, a gardé un beau parement en cuir repoussé, dont les corbeilles de fleurs et les grands ramages sont peints et dorés. Les pierres tombales manquent. Au reste, les principaux personnages de la famille de Poupet ont choisi leur sépulture en d'autres églises. Cependant, il existe à l'entrée du choeur une dalle anépigraphe, où sont gravés au trait quatre écussons : en haut Poupet (d'or au chevron de sable, accompagné de trois poupettes ou perroquets de sinople, becquées, bouclées et membrées de gueules) , accosté à droite d'une banderolle portant la date de 1539; au milieu Clermont (de gueules à deux clefs d'argent passées en sautoir, une fleur de lis d'or au chef) et la Baume (d'or à la bande d'azur. Charles de Poupet eut pour seconde femme Philiberte de la Baume); au bas , Arbon (de sable à la croix ancrée d'or. Cette famille a possédé la Chaux avant celle de Poupet). Cette dalle a dû recouvrir l'entrée du caveau seigneurial (le cadre et la trappe en pierre du souterrain furent réparés en 1862). L'inscription funéraire suivante mérite d'être relevée :
Passons maintenant aux oeuvres d'art. Voici d'abord l'ancien tabernacle ou tour eucharistique, adossée actuellement aux fonts baptismaux. D'une hauteur de trois mètres, non compris le socle qui manque, elle se partage en trois étages, séparés par des moulures très saillantes.
Le premier étage, ou le tabernacle proprement dit, se compose de quatre piliers carrés à moulures prismatiques, terminés par des pinacles très ornés (3). La partie supérieure a la forme d'un dais découpé à jour; sur chacune de ses faces se détache une archivolte en arc surhaussé, orné de feuilles frisées sur ses rampants et couronné d'un gros fleuron. Le second étage est ajouré de petites fenêtres tréflées et garni à ses quatre angles de grosses crosses de feuillages découpés. Le troisième se compose d'un tronc revêtu de huit grosses feuilles et se termine par un bouquet de feuillage, d'où émerge l'arbre rond d'un crucifix. Ce charmant édicule, le seul conservé en Franche-Comté, à ma connaissance, a le mérite d'un parti franchement décoratif et n'imite pas, plus ou moins servilement, les flèches ajourées de nos clochers, comme par exemple les tours eucharistiques, d'ailleurs très remarquables, qui se voient en Bourgogne : au château de Bussy-Rabutin, à l'église de Foissy et surtout à Notre-dame de Semur. De plus, il porte sa date, qu'on peut lire dans l'inscription gravée sur un écusson de la base :
Ainsi le donateur du tabernacle est ce même châtelain qui, treize ans plus tard, dota l'église de l'autel ou chapelle du collatéral sud. De la même époque est une statue de Saint Paul, en pierre tendre (hauteur 75cm), du type des ateliers dijonnais. L'apôtre montre un visage placide, encadré d'une longue barbe ondulée; la main droite tient la poignée d'une épée et de la gauche se déroule une phylactère dont les plis se confondent avec ceux du lourd manteau qui tombe des épaules. La statue est ramassée sans trop d'exagération, comme il est arrivé trop souvent dans l'Ecole bourguignonne. Les détails du visage et des mains sont soignés; le vieil imagier a creusé ses draperies d'un ciseau hardi, mais sincère; il a fait oeuvre d'artiste. Autour du chevet, entre les fenêtres, quatre socles supportent des statues, dont deux sont anciennes, mais n'occupent plus leur emplacement primitif. A droite est Saint André (hauteur 90 cm), premier titulaire de l'église, tenant d'une main sa croix en X et de l'autre relevant le bord de son manteau, qui dessine de grands plis harmonieux sur le devant, mais trop chiffonnés sous le bras. La robe a des manches étroites, le manteau est retenu au col par deux boutons. La tête, avec ses longs cheveux coupés droit autour du front, et sa barbe qui pend en tresses divisées, ne sont plus du pur XVe siècle bourguignon; les plis ont aussi perdu de leur ampleur et l'étoffe est plus mince; néanmoins, ce n'est pas encore la Renaissance ni la draperie classique. Cette statue, très soignée, est en noyer, entièrement peint et doré; les parties visibles de la robe sont finement damassées. Celle qui lui fait face à gauche est un Saint Christophe (hauteur 95 cm), également en noyer doré et polychromé. Le géant traverse la mer en relevant sa tunique et son manteau; il est coiffé d'une espèce de turban; l'Enfant Jésus se tient debout sur ses épaules, le globe du monde en main. Ces statues, qui sont de facture identique, ont évidemment une origine commune, que nous allons chercher à découvrir. remarquons d'abord que Saint André, titulaire primitif de l'église, est le patron d'André de Poupet, d'où une relation certaine entre celui-ci et la statue du saint. D'autre part, la présence du Saint Christophe trouve son explication dans un triptyque peint sur fond d'or, qui appartenait autrefois à l'église (conservé aujourd'hui dans une maison particulière) et dont un seul panneau de volet a été sauvé. On voit sur ce panneau précisément Saint Christophe présentant un personnage agenouillé sur un prie-Dieu et revêtu par dessus son armure d'une jaquette armoriée des armes de Poupet. Ce tableau porte la marque des maîtres flamands des débuts du XVIe siècle, et le portrait est celui d'un homme de 50 ans au moins. Ces caractères conviennent à Charles de Poupet, qui donc aurait pris pour son protecteur le bon géant, dont le culte était alors en grande faveur. Et ainsi, statues et tableau nous ramènent aux deux frères, Charles et André de Poupet (4). En continuant à procéder par ordre d'ancienneté, j'arrive au morceau capital, une superbe Vierge en marbre blanc, autrefois peinte et dorée (5) (hauteur 95 cm). Le visage et le cou très en chair, les mains et les bras potelés, les deux plis symétriques du devant de la robe, qui se trouvent à Brou, l'expression de tendresse un peu affétée du visage, surtout la fine harmonie qui se dégage de l'ensemble, rapproche cette oeuvre remarquable des sculptures de Conrad Meyt et des imagiers de Marguerite d'Autriche. Et, pourtant, le jeu si naturel des draperies est entièrement bourguignon. D'un autre côté, la disposition originale du lange retombant en pointe et le geste mutin de l'Enfant Jésus, un doigt dans la bouche et jouant avec son pied, ont leur pendant exact dans une statue d'une église de la Côte d'Or, au centre de l'épanouissement de L'Ecole dijonnaise (vierge de l'église de Trouhaut). Quoiqu'il en soit de son origine, que je tiens pour bourguignonne, il est certain que cette statue est une oeuvre de premier ordre, devant laquelle pâlissent quelque peu celles qu'il me reste à décrire. Pourtant, la statue de bois polychromé, aux armes de Poupet qui représente Sainte Marguerite, la titulaire actuelle de l'église, a bien aussi son attrait (hauteur 135 cm). La tête, avec ses traits personnels, le cercle d'or de son diadème de baronne et le costume très précisé qui en font la parfaite image d'une haute et puissante dame de la Chaux. Sous la robe ajustée et décolletée en carré se montre une fine collerette; la main gauche relève avec grâce le long manteau qui retombe sur le bras droit. Le thème iconographique de la célèbre martyre d'Antioche s'apparente avec celui de Sainte Marthe, plus familier aux archéologues modernes, qui plus d'une fois ont du prendre l'une pour l'autre. Ici, Sainte Marguerite pose le pied sur le diable représenté, comme dans la statue de Conliège, sous la forme d'un dragon hideux, aux ailes de chauve-souris. Une croix à longue hampe, tenue par la sainte, venait percer de sa pointe la tête du monstre (voir dans la légende dorée éd. G. Brunet 1843, l'épisode du dragon assaillant la sainte dans sa prison). Cette statue, qu'on peut dater de la fin du XVe siècle, est vraiment intéressante au double point de vue de l'art et de l'iconographie.
J'ai à signaler encore une piéta (hauteur 90 cm; longueur 80 cm) de même époque et d'un bon style; puis une Vierge aussi en bois, peut-être un peu postérieur, dont l'enfant a été mutilé maladroitement. Enfin trois statues (hauteur de la vierge 120 cm et 100 cm pour les deux autres) en bois polychromées comme les précédentes, sont disposées sur l'autel du collatéral sud; ce sont une Vierge et deux évêques; la fortune de l'écusson placé sur le socle de l'un d'eux est celle du milieu du XVIe siècle. Sans avoir la valeur et l'intérêt des précédentes, ces statues méritent d'être conservées. N'oublions pas avant de clore cette rapide monographie, la très originale poutre de gloire qui orne l'arc triomphal de la nef. je n'en connais pas d'analogue. De deux pilastres en chêne, adossés à l'arc, s'élancent deux branches aux courbes gracieuses, d'où sortent des crosses et des volutes de feuilles d'acanthe. Du sommet de ces tiges émergent à mi-corps deux anges qui soutiennent une accolade servant de piédestal au crucifix accosté de la Vierge et de Saint Jean. Cette construction fort élégante des premières années du XVIIe siècle orne la nef sans la charger; elle résout très spirituellement le problème de la clôture traditionnelle du choeur, sans présenter les inconvénients des anciens jubés. telles sont les nombreuses oeuvres d'art, dont plusieurs de haut prix, qui sont conservées avec grand soin dans l'église de la Chaux des Crotenay. Sans doute, d'autres trésors de peinture et d'orfévrerie, dont s'étaient plu à l'enrichir ses illustres fondateurs, ont disparu au cours des révolutions. Il en demeure toutefois assez pour intéresser vivement les hôtes attirés chaque été par le site pittoresque et sain du joli village. (1) Pierre-Joseph Chagre, maçon mort le 23 septembre 1775, avait l'adjudication des travaux du clocher de l'église. Dans le réglement de comptes du 25 mars 1786, 15 livres étaient portées pour les débris du vieux clocher (livre de raison de l'abbé Blondeau, curé (Arch. Dép. du Jura série E). Rousset cependant le dit construit en 1821. (Dictionnaire, Loc. Cit, p. 71) (2) Ce seigneur modèle acheta la Chaux en 1720, des héritiers de Jacques-Philippe de La Baume, comte de Saint-Amour, dernier de son nom. A sa mort, le domaine utile de la seigneurie fut acheté par la famille Guerrillot, de Lons le Saunier, qui le possède encore. (3) Le vide entre les piliers est garni par des panneaux de bois doré. (4) Le panneau est malheureusement très détérioré; cependant les traits de Charles de Poupet y sont encore très visibles. C'est un précieux document iconographique, dont la place serait marquée dans un musée franc-comtois. D'après J. Gauthier, les statues auraient fait partie d'un rétable; leurs dimensions ne se prêtent guère, semble-t-il, à une telle destination. (5) il reste des traces de peinture; les cheveux étaient dorés; des étoiles d'or sont parsemées sur la robe; le socle était vert. |