http://foncinelebas.free.fr


Blondeau de Sivori

D'après l'abbé Léon Bourgeois

Qui était ce Blondeau avec une particule Corse ?

Pierre Ignace Blondeau Piroulet est né à la Norbière le 9 octobre 1763. Il est fils de Jean Joseph Blondeau Piroulet et de Marie Agathe Guy chez Jean.

En 1792, il est capitaine de chasseurs à pied et prend part aux campagnes du Rhin, des Alpes et d'Italie. Le 31 décembre 1797, en Corse, il traverse à pied, le Golo et contribue à la libération de l'île. En août 1804, il est commandant de la place de Calvi.

Sa première femme, Jeanne Victoire Blondeau-Coulet, meurt en 1804. Il se remarie à Marie Ange de Sivori qui appartient à une illustre famille du marquisat de Gênes.

la neige (Gustave Courbet)

En juillet 1806, il se distingue en Calabre où il dégage le fort de Seylla et repousse l'ennemi en lui enlevant un drapeau. En 1810, il commande la place de Mondovi (Piémont). Il dépense une grande partie de sa fortune et de celle de sa femme pour nourrir ses soldats. Le duc de Bassano refuse de le dédommager.

Vers 1814, il quitte l'armée et rejoint la Norbière. Le 16 janvier 1817 sa seconde femme meurt de nostalgie pour sa Corse natale. On dit que souvent elle montait sur les hauteurs qui dominent la ferme solitaire de la Norbière et répandait d'abondantes larmes en regardant dans la direction de son pays natal, la Corse, qu'elle ne revit jamais.

Il se remarie en septembre 1820 à Marie Alexandrine Poux-Landry et quitte la Norbière pour les Planches en Montagne où il meurt le 11 décembre 1828.

On lui connaît quatre enfants : Marie Virginie Pélagie née le 29 octobre 1813, Joseph Ambroise Victor né le 1er août 1816, Léonard (date de naissance inconnue) et surtout Fortuné Prosper Anselme Ignace né en 1810 à Mondovi, dont on connaît la vie grâce à l'abbé Bourgeois.

A Chapelle des Bois, Fortuné est confié à un Jeunet, qui lui apprend le français et l'initie au latin et aux mathématiques; mais comme ses frères et soeurs, il est récupéré par la famille de Sivori qui l'emmène à Paris.

Il est agréé dans la communauté des Clercs de la chapelle de Louis XVIII puis il poursuit ses études aux séminaires de Saint-Michel et de Saint-Sulpice. Lors de l'épidémie de choléra de 1832, il se dévoue jour et nuit auprès des mourants.

En 1834, il est ordonné prêtre et nommé auxiliaire à Notre Dame de Bonne Nouvelle. Puis la famille d'Orléans le choisit comme vicaire de Neuilly sur Seine où il réside. En 1840, il est vicaire de Saint-Nicolas du Chardonnet. Il assiste aux terribles jours de 1848. En 1849 et 1854, il est au milieu des épidémies encore plus graves que celles de 1832.

En 1871, "il reste seul au milieu de monstres ivres de sang et d'impiété". En 1872, il est nommé premier vicaire de Notre Dame de Bercy. Par humilité il refuse et accepte seulement la charge de "directeur de la propagation de la foi". Il meurt en 1877.


haut de page