Deux centenaires en 2010 à Entre deux Monts |
Pour Entre deux Monts, 1910 a débuté par une inondation mémorable dont le Quartier du bas surtout a souffert.
Puis sept enfants son nés (4 garçons, et 3 filles) dont deux (un garçon et une fille) ont fêter leurs cent ans en 2010. |
Le 17 août c’est André Jeunet. Il appartient à la dynastie ancienne des Jeunet de Foncine le Haut où Claude Marie et son épouse, Onézime ont sept enfants. Vers 1895 toute la famille, vient à Entre deux Monts, sauf le père qui reste à Foncine le haut où il meurt en 1906. Les deux aînés épousent deux demoiselles Girod, deux sœurs. Emile (1869-1919) a choisi Anna (1870-1932) qui va lui donner sept enfants, tous né à Entre deux Monts, les trois premiers dans la ferme proche du chalet modèle qui appartient alors à la famille Girod, et que Narcisse Guyon achètera en 1908 et les suivants dans le quartier du haut (les Monnier). Emile a six enfants nés aussi au quartier du haut, qui vont tous s’expatrier. André se lance dans la mécanique, épouse Madeleine Clément à Gillois et créé à Censeau un garage puis une société que ses enfants développent. On ne peut pas traverser la région sans voir les affiches, ni rouler sur les routes sans rencontrer des ambulances qui portent son nom.
Le 26 août c'est Marguerite CATILLAZ. Elle est née à 7 heures 15 du soir, au Quartier du Milieu comme écrit Charles Billot le maire, qui habite au Quartier du Bas. Son père est Hubert Joseph CATILLAZ, 36 ans, fromager; sa mère Maria BERTSCHY. L’acte de naissance est signé de Charles Billot, maire et aubergiste et par Jules et Léon GUYON. Comment cette famille est-elle venue ici ? Elle est originaire de Suisse, du canton de Fribourg (Oberschrot, non loin de Gruyère), pays du fromage et des fromagers dont beaucoup viennent travailler chez leurs voisins franc-comtois (1) . Jules et Léon GUYON, qui ont signé l’acte de naissance, sont deux frères, du Quartier du Milieu aussi, donc voisins. C’est sans doute leur mère, Marie Eloïse Guyon "sage femme" du village, qui a été la première à voir Marguerite. Peut-être même a-t-elle été sa marraine, ce qui arrivait souvent. Quatre mois avant, le 26 avril, Eloïse avait accouché de sa première petite-fille Marie Louise Guyon, fille de Léon. Le fruitier du moment était, sauf erreur, Henri Martinez, le mari d’Emilia Vuillet, la Mélia, nièce de Narcisse Guyon dont la maison familiale était à cinquante mètres du chalet et qui, en 1908, achètera la ferme qui le sépare de ce chalet. Marguerite grandit à Chatelneuf puis à Bonlieu. A huit ans, elle a la grippe espagnole. A dix ans, seule fille de la maison, elle doit aider sa mère. Le plus dur est d’aller chercher l’eau à la rivière, la Sirène. A quatorze ans, une parisienne, professeur, habituée à des vacances à Bonlieu, l’emmène à Paris, et lui apprend le métier de "bonne à tout faire". A quinze ans, comme les filles de cet âge, elle doit travailler : Apprentie tourneuse à Etival, employée à Lons, à Morez, à Orgelet puis à Saint-Claude et enfin à Paris. Mais elle reste fidèle à Bonlieu où sa famille s’est fixée en 1920 ... et où vit Henry Milly, qu’elle épouse le 11 avril 1936, contre l’avis de ses parents. Elle devient ainsi française; mais en 1981 sur sa demande, elle retrouvera la nationalité d’origine pour devenir "suissesse vivant à l’étranger". Son père, Hubert, meurt le 1er mars 1950. Cinq enfants, que des garçons. En 1960, les premiers se débrouillent. Seul le plus jeune, handicapé, reste vers elle. Elle adhère à une association spécialisée dans l’aide à domicile des personnes âgées. Un travail souvent pénible. En 1975, à 65 ans, sonne l'heure de la retraite, à Bonlieu. Elle a été une mère courage.
Hélas, Marguerite ne survivra que peu de temps à cette fête. Elle est décédée le 16 novembre 2010 et repose maintenant au cimetière de Bonlieu auprès de ses parents. Son mari et son dernier fils ont été inhumés au cimetière de La Chapelle Saint Pierre dans le département de l'Oise.
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