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Mycènes, sur les Replats |
la grange à l'Olive
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"... le fleuron incontesté de tous les monuments, le tumulus baptisé "Mycènes", à cause de sa superbe fausse porte ... Il faut s'avancer à Foncine le Bas sur la route de Saint-Laurent, jusqu'à la Gypserie où l'on prend à gauche pour le hameau de Rapoutier dessus ... Là on gravit la rude pente par un chemin de cailloux. On avise dans le petit bois clos sur la gauche un magnifique monument dont le fronton en "chapeau de gendarme" est fait de blocs cyclopéens parfaitement taillés et assemblés ... " Comment résister à une telle invitation ? D'autant que ces lignes sont écrites par Danielle Porte dans son "Alésia citadelle du Jura"; Danielle Porte, spécialiste des religions romaines, qui défend courageusement l'Alésia de Chaux des Crotenay contre des savants qui s'accrochent à des découvertes anciennes et douteuses mais fructueuses et ne lui répondent bien souvent qu'avec mépris ou insultes, et qui, de plus, est presque notre compatriote puisqu'elle a choisi le Chalet du Bugnon pour siège de son Association. Alors, un après-midi, avec mon père, je partis voir ce Mycènes.
la Gypserie Après un court arrêt à la Gypserie, nous arrivons au Pont des espagnols dont le nom nous rappelle que longtemps la Franche-Comté a appartenu au roi d'Espagne, et d'autre part que, parallèlement à la Grand-Vie qui reliait les Foncines à Fort du Plasne, il y avait un chemin passant sous le Mont Noir, auquel certaines cartes anciennes donnaient le nom de Vieille Vie du Grandvaux et qui conduisait à la Savine. Ce chemin devait franchir le Bief du Simonot ce petit ruisseau venu du Maréchet. C'est là l'origine du Pont des espagnols.
Je me suis arrêté à la Grange à l'Olive que mon père a connue quand il était gamin et je suis parti à travers champs, par le sentier que suivaient les Vuillermoz lorsqu'ils apportaient leur bouille de lait chez Pierre Vionnet qui se chargeait de l'emmener au chalet avec les siennes. Naïvement, j'espérais trouver facilement ce que je cherchais. J'ai vu le village, ses rivières, ses roches ... un beau panorama, mais pas Mycènes. Alors, nous sommes partis, avec l'espoir d'obtenir des indications plus précises. C'est chez mon oncle, au village, que nous trouvons un guide inespéré. A peine avais-je prononcé le nom de Danielle Porte que Xavier, son petit-fils, 16 ans, me propose de me conduire sur les lieux. En un quart d'heure nous étions sur le site. Xavier connaît bien à la fois Danielle Porte et le sujet dont il est question. Il m'explique savamment et avec passion, l'origine, le but, la signification des tumulus, et des murs sans oublier les interdits, les dangers, les obligations ... tout ce qu'il faut pour connaître et protéger ce site. Il remet à sa place le fétiche, une pierre, apparemment choisie pour sa forme étrange, posée au sommet du tumulus et qui avait été déplacée depuis son dernier passage. Le Mycènes, qui selon Madame Porte "a la beauté grandiose des sûrs témoins du passé millénaire", est une richesse pour le patrimoine de Foncine, même si celle-ci ne se mesure pas en euros de subventions.
le tumulus Mycènes
Le 11 juillet 2012, la Chaux des Crotenay fête le cinquantenaire de la découverte d'Alésia par André BERTHIER. Le thème interrogateur de cette fête est : "Qu'a-t-il donc découvert ?" C'est en effet en 1962 qu'André Berthier a établi, grâce à sa technique du portrait robot cartographique correspondant aux descriptions de César dans "la Guerre des Gaules", que la bataille d'Alésia s'est déroulée autour de Chaux des Crotenay. Dix ans plus tard, Jacques Duhamel, ministre des affaires culturelles accordait le droit de fouiller les lieux pour étayer cette thèse. Et c'est en 1973, que l'administration revenait sur cette décision et interdisait toutes fouilles sur le site. Une biographie d'Andrée Berthier "Un homme, une oeuvre", écrite par sa veuve et Daniel Coulon, sera présentée au cours de cette exposition. Une partie des correspondances d'André Berthier avec l'administration sont disponibles depuis peu sur le site : http://berthier.archeojurasites.org. Cette journée se déroulera "au-delà de la polémique". Cette fête ne peut se comparer à l'inauguration, en 2012 aussi, du Muséoparc Alésia de Côte d'Or, mais elle sera utile aux partisans d'Alise Sainte-Reine, dont certains écrivent sur internet "André Berthier n'est qu'un historien sans méthode qui n'a convaincu personne à part quelques personnes qui se trouvent flattées par sa relocalisation" ou "qui n'est plus soutenu que par des gens extérieurs-cinéma, géomètres, locaux en quête de gloire, de rêve ou de mane touristique" ou encore cette dernière délicatesse "Madame PORTE témoigne de constance dans son soutien à Berthier mais aussi dans son ignorance de la méthode archéologique et historique" ... |
