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Foncine le Haut

 


Foncine le Haut en 1881 (photo aimablement communiquée par Monsieur Lionel Jacquet)

Foncine-le-Haut, Foncine-le-Bas, deux communes, deux altitudes, et pendant longtemps deux attitudes, parce que le frère d'en haut se sentait plus fort (il l'est toujours d'ailleurs, nul ne le conteste) aujourd'hui enclin à cet esprit de coopération qui, pour des voisins aussi proches, relève de l'esprit de famille.

Foncine-le-Haut (860m d'altitude) a près de 800 habitants, ce qui en fait un centre relativement important dans cette région un peu en retrait. Foncine-le-Bas en compte 230. Quatre kilomètres les séparent, lien et parfois aussi handicap comme cela arrive quand deux membres d'une même famille ont grandi différemment. La Saine est le trait d'union, jolie rivière à l'eau vive qui court de pierre en pierre, scintillante sous le soleil, de sa source à son confluent avec l'Ain.

C'est un plaisir de parcourir la courte distance qui sépare les deux communes. Il est encore plus vif, s'il se peut, lorsqu'on accomplit le trajet dans le sens inverse La rivière se trouve alors à droite et le coup d'oeuil est enchanteur sur l'eau qui se hâte vers des rendez-vous dont on s'en voudrait de percer le mystère.

Et quelle impatience de se gorger d'air, d'eau pûre et de ciel pour ceux qui en sont privés soit par leur position de citadin ou pour les autres, après le silence de l'hiver et avant que ne retombe sur cette belle terre le voile qui l'enfermera à nouveau pour une longue période.

Autrefois, un petit train assurait la liaison, parti de Clairvaux et achevant en beauté, à coups de paquets de fumée, la dernière partie de son parcours.

Dans Foncine-le-Haut la promenade vous conduit, par étapes, au travers d'une montée, du bord de la rivière au cimetière d'où l'on découvre les alentours. L'écho des pas répond à celui des pensées qui suivent un chemin parralèle, dans l'évocation d'une longue histoire, celle d'un pays, de ceux qui y ont vécu, humbles mortels que le souvenir fait ressurgir. Tout apparaît doux en ces lieux empreints de simplicité.

C'est la même constatation que l'on fait un peu plus loin sur le pont enjambant la Saine. La rivière n'est pourtant pas toujours paisible, torrent qui en certaines périodes, prend des accents fiévreux. Quel plaisir de regarder l'eau couler pendant quelques instants et de détailler le décor alentour , la poste, un hôtel, un magasin,. Un panneau marque une direction "Les Rocherets". Ce doit être par là que la Saine prend sa source.

La Saine ? Comment ne pas songer à un autre fleuve qui dans l'épouvantable confusion d'une capitale charrie dans ses eaux malades tant d'illusions perdues ?


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