La Tannerie |
En
1850, Rousset citait parmi les usines de Foncine le bas, une tannerie
comportant 25 m3 de fosses et des cuves. Cette tannerie se situait
au confluent de la Sainette et du Galaveau. On voit
encore sur le Galaveau le barrage et la conduite qui amenait l'eau
propre du Galaveau et les issues par lesquelles cette eau, après
usage, s'évacuait de l'autre côté du bâtiment.
La présence de cette tannerie se comprend dans la mesure où l'on se souvient que , pas très loin, à la Chevrie, existait un important élevage de chèvres, et que, à cette époque encore, les vêtements étaient le plus souvent réalisés en cuir. Il fallait rendre les peaux imputrescibles par un traitement au tan extrait de l'écorce de chêne. On devait donc avoir sur place, d'abord un battoir à écorces puis des cuves où s'imprégnaient les peaux avant d'être brassées, rincées et séchées puis assouplies. Il fallait beaucoup d'eau propre. Il semble que cette eau venait de la source actuelle utilisées par la commune, que les anciennes cartes désignent sous le nom de "source de la tannerie". La crasse s'évacuait, mais l'odeur devait subsister . Il est vrai que le lieu jouxtait le cimetière des pestiférés qui en avaient senti d'autres !!!
On tannait aussi les peaux des nuisibles. On signale un instituteur qui arrondissait sa faible retraite en vendant les peaux des bêtes qu'il avait piégées ou tuées : 5 blaireaux, 14 renards, 5 putois, 3 martres, 4 fouines, 2 chats sauvages et un loup. Ces peaux lui avaient rapporté au cours de l'hivers 1845-1846, 107 francs. Dont 18 francs pour la peau du loup. En 1775, l'intendant de Franche-Comté prescrivait "qu'avant d'encrotter le bétail péri, il fallait préalablement lever les cuirs". La tannerie de Foncine le Bas appartenait aux MUNIER alliés aux MICHAUDET et aux POUX. |