Assis au bord de la Voie des Sauneries qui liait Lugdunum à Vesontio, Sesencey fut certainement connu des Romains.

M. Bouillier de la Martinière, en 1806, faisant défricher un terrain vague au joignant du chemin qui, du centre du village, descend dans la Bresse; terrain renfermé dans l’intérieur du village même, y mit à découvert un sarcophage antique.

Ce cercueil de pierre avait été creusé pour recevoir presque hermétiquement les formes du corps. On n’y trouva que de la poussière humaine et un petit vase, dont l’orifice était fort étroit.

Quant aux indices de le Vie des Sauniers, je les ai reconnus tant sur la direction de Vincelles, que sur celle de Gevingey.

Quelques tronçons de cette branche de nos itinéraires y conservent encore de notables dimensions, ce qui est particulièrement remarquable dans le pays vignoble, où, d’ordinaire, on économise la largeur des chemins.

Au reste, le nom de ce lieu apparaît de bonne heure dans les monuments écrits : l’église de Sisentia se montre d’abord dans une bulle-pancarte du pape Urbain II de l’an 1089, portant confirmation des biens dont l’abbaye de Baume-les Moines était en possession.

Ensuite, sous le nom de Sisentiacus, et de Sisinciachus, elle est de nouveau mentionnée dans une bulle de Pascal II, en 1107, dans un décret de Guillaume III archevêque de Besançon, de l’an 1111. Dans les diplômes de Frédéric Barberousse de 1153 et 1157, et dans la bulle de Clément III de l’an 1190.

Une charte datée du mois de mars 1302, et scellée des armes de Renaud de Bourgogne à sa cour de Lons-le-Saunier, constate l’acquisition faite de la seigneurie de Sesencey par l’abbé de Baume.

L’église de Sesencey du décanat de Lons le Saunier, autrefois dépendante de Trenal, est sous le titre de Saint-Nicet.

Une chapelle de Notre-Dame et de Saint Antoine y avait été fondée, en 1613, par la famille Balboux, de cette commune.

L’édifice religieux de Sesencey est dans une exposition magnifique :

de l’éminence où il est placé, et autour de laquelle s’étendent le village et son vignoble, la vue se porte avec jouissance sur les plaines fertiles de la Bresse chalonaise, et loin encore au-delà de la Saône.