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Le Pont Tati

 


Qui était ce TATI qui a laissé son nom à un pont routier de la RN5, entre le Pont de la Chaux et la Billaude ? Le "Progrès" donne la réponse dans un de ses numéros de mai 2007.

la Lemme, vue du pont Tournier

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pont Tournier

Cela se passait au début du siècle dernier.

Vers 1850 les routes royales, en devenant routes nationales, osaient côtoyer les gorges et les roches, au lieu de les éviter. L’ancien chemin qui conduisait de Champagnole à Saint-Laurent passait par Cornu. Il franchissait la L’Ayme (orthographe ancienne) sur le pont Jean Tournier, construit en 1552.

Le nouveau tracé de la RN.5 avait entraîné la construction d’un nouveau pont, proche de l’ancien.

C’est là que Tati a mérité de passer à la postérité.

Voici un extrait de l’article du Progrès :

Maison Neuve (ancien nom de Pont de la Chaux) et son célèbre cabaret "la Croix Blanche", marquaient l’entrée d’un enfer de roc, de glace hivernale.

Aujourd’hui, la route en rive gauche, se glisse d’abord sous un pont SNCF. A ses pieds, le moulin seigneuriale de la Chaux a oublié quelques pierres, sur la rive "Cornu".

Dès 1849 on a foré la falaise de la rive occidentale, traçant une rampe commode qui se heurte, 500 mètres à l’aval, à un verrou rocheux. Il a fallu, déjà, franchir la Lemme pour s’ouvrir des perspectives moins féroces. Un pont de pierres, à une seule arche, fut pratiquement inclus dans la falaise.

Vers le début du XXème siècle, Gindre, dit Tati, né précisement à Cornu mais habitant alors Entre Deux Monts, dévalait la gorge, à bicyclette.

La vitesse facilement acquise, l’amena promptement sur le tablier du pont juste au moment où un courant d’air lui vola son chapeau.

la Lemme, sous le pont de la N5

Un réflexe maladroit, pour le "rattraper", lui fit perdre l’équilibre. L’élan le propulsa dans le vide. Il se fracassa le crâne sur les saillants de la roche.

Depuis, même dans les documents officiels, la route franchit la Lemme sur le pont à Tati.

Plus bas on lit :

La cluse à peine échancrée par l’arrivée en rive gauche du ruisseau de la Renvoise a du laisser la Nationale, ou son ancêtre, franchir une seconde fois la Lemme.

L’érection en 1552,d’un pont de pierres à une seule arche, imprégna fortement les esprits. Cinq siècles plus tard, on désigne toujours le vieil ouvrage par le nom de son constructeur, un certain Jean Tournier.


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