Cela se passe à Morillon dans la maison appartenant à Madame Marie Guerillot épouse d'Henri Robert de Domblans. Maître Paris est accompagné de Léon Braillard ancien maire des Planches en Montagne, expert, Julien, César, Alcide, Henri et Pierre Vionnet, les fils, Alice (et Louis Grappe son époux), Cécile (et Emile Guyon son époux), les filles, y assistent. Les trois enfants mineurs : Marguerite; Jeanne et Charles ne participent pas.. Marcel qui fait son service militaire est représenté par Charles Billot, voisin.

Cet inventaire est complet et précis. On y trouve par exemple une corbeille estimée 0,50 fr, un fourneau à quatre trous estimé 20 frs, une cuve trouée estimée 0 25 frs. Sa lecture permet de deviner comment vivaient nos grands-parents. Le plus important et le plus intéressant, semble être la partie concernant le bétail et le matériel agricole dont on peut tirer des comparaisons surprenantes.

Voici la totalité du troupeau et une partie du matériel agricole, qui n'a rien de comparable avec celui que l'on voit maintenant :

BETAIL Cet inventaire est fait écurie par écurie, d'abord celle à double rangée où il y a : 2 chevaux, 1 taureau, 19 vaches, 7 génisses, et 3 veaux. Puis celle à simple rangée où il y a : 1 jument, 12 vaches, 3 génisses, 8 veaux et une chèvre. Et enfin celle qui se trouve à l'arrière du bâtiment où il y a : 1 cheval, 3 génisses, 4 veaux et 2 chevreaux. Soit au total : 4 chevaux, 32 vaches, 1 taureau, 13 génisses et 15 veaux.

A titre de comparaison on lit dans la répartition des parcours de communaux d'Entre deux monts de 1922 :

Cet inventaire rappelle que Joseph Vionnet loue à MMrs .de Laitre du château de Turly près de Bourges, divers immeubles sur le territoire des communes de Chapelle des bois et de Chatelblanc par un bail de 3, 6, ou 9 ans partant du 25 mars 1920, moyennant un fermage annuel de 1600 francs payable le premier novembre de chaque année et, que son bail avec Mr Robert pour la ferme de Morillon, a été renouvelé pour une durée de 3, 6 ou 9 ans à partir du 25 mars 1920 moyennant un fermage annuel de 1400 francs payable les 11 novembre et 25 mars de chaque année.

Il rappelle aussi qu'un contrat de mariage a été signé le 13 novembre 1886 chez maître Cretin notaire à Morez sur lequel il est écrit que l'époux apporte outre ses effets et meubles personnels, deux chevaux, neuf mères-vaches, onze génisses et bouvillons et trois veaux estimés à 5.500 frs, ainsi que diverses propriétés sur le territoire de Sarrageois, grevées d'une hypothèque de 4.500 frs. (Cette hypothèque a été purgée en 1890 lors de la vente de la propriété en question. Il s'agissait d'une dette envers Adèle Tartavel épouse deVictor Elie Racle de la Billaude).

Ce contrat de mariage a été signé en présence de Désiré Perrad négociant et de François Lissac marchand, oncle de la mariée. Il précise également que Mr. Robert se réserve dans la maison, deux pièces d'habitation au premier étage, l'une au-dessus de la cuisine, l'autre contiguë.