http://foncinelebas.free.fr


Les Vionnet de Morillon

II

de Gellin à Morillon


La Chaux Moz

La Chaux-Moz était le domaine des Bourgeois-Damien, branche à laquelle appartenait Jeanne Joséphine Adèle, mère de Joseph VIONNET


Selon Albert VIONNET de Mouthe, c'est le 23 mars 1836 qu'Antoine, Eléonore VIONNET quitte Gellin. Il y a enterré son père, Pierre, François le 25 mars 1822, son jeune frère Jean 8 jours plus tard, le 1er avril. Il y laisse sa mère qui y mourra le 4 juin 1848, ses frères Jean, François et Simon, Zéphirin et ses nombreux cousins fils de ses oncles Jean, Antoine (marié à Jeanne TREAND) et Pierre, Simon (marié à Pierrette GUYON) et sans doute bien d'autres parents, car la famille est déjà grande. Il s'en va à Sarrageois pays de sa femme.

Marie, Josephe, Rosalie LONGCHAMPT-PETIT qu'il a épousée le 19 février 1829 est en effet née dans ce village le 30 janvier 1793. Elle a un frère jumeau prénommé Claude Joseph. Elle a épousé en première noce Emmanuel LONGCHAMP né en 1765, donc de 28 ans plus âgé qu'elle, à qui elle a donné un fils né le 25 mars 1822 et décédé le 6 mars 1823 (le mariage avait été célébré le 30 juin 1819, on ignore si Emmanuel avait été déjà marié auparavant). Elle était devenue veuve le 28 mars 1828. Son décès n'a été enregistré ni à Gellin, ni à Sarrageois, ni à Mouthe, ni à Chapelle des Bois. Elle ne semble pas être venue au Nondance et serait morte entre 1835 et 1850.

le Nondance

En 1947 la commune de Chapelle des Bois hérite de la ferme du Nondance et de 200 hectares de sapins par Madame CHABOT. C'est grâce à ce legs que Chapelle a pu s'offrir enfin, l'électricité. (F. Bonot "histoire de Chapelle des Bois"). Durant l'hiver 1950, selon l'abbé Bourgeois, historien de Chapelle, le fermier VIONNET perd 45 moutons. Il s'agissait de Pierre Eléonore VIONNET (le "Gros Pierre")

C'est sans doute au Petit Sarrageois qu'il s'installe. Il n'y restera qu'un dizaine d'années, mais il continuera d'exploiter ses propriétés jusqu'en 1856. Il les louera alors aux JEANNIN et les vendra à ces mêmes JEANNIN en 1890. On verra que jusqu'en 1877 au moins, ses papiers officiels et ceux de son petit-fils Joseph le diront "de Sarrageois". Le 10 mars 1843, Pierre (car sans qu'on sache pourquoi, Antoine, Eleonore s'appelle Pierre; à Chapelle des Bois on le nommera "le gros Pierre" et sur les clochettes de ses vaches il fera graver son autre prénom : Éléonore) met son fils Julien en apprentissage pour deux ans chez Jean-Baptiste LORIN, maître-cordonnier à Mouthe. Maître LORIN devra loger, nourrir et traiter avec douceur son apprenti. Pierre s'engage pour sa part, à lui fournir vêtements et et chaussures, à blanchir le linge, et à payer 300 francs. Il s'engage aussi à ramener Julien en cas de fugue. On ignore si ce contrat est allé à son terme.

Pierre vient au Gros Nondance, sur Chapelle des Bois, entre 1845 et 1850. Les annales de cette paroisse signalent sa présence pour cette année en précisant "le fermier VYONNET a perdu 50 moutons au cours de cet hiver". Selon Albert VIONNET c'est le 15 novembre 1841 qu'il aurait déménagé. Ce n'est pas impossible; il a très bien pu pâturer le Nondance avant de s'y installer définitivement. Il connaît d'ailleurs Chapelle. Les LONGCHAMP louent aux Prés Hauts une ferme appartenant à madame LHOMME née OUDET des Planches en Montagne, et en 1855 il reprendra à son compte le bail de César LONGCHAMP , "héritier des LONGCHAMP" sur cette ferme.

Le Nondance

On l'a vu, Pierre reste "de Sarrageois". En 1877 encore, sur son livret militaire, Joseph est dit "de Sarrageois". Et ce n'est pas purement administratif : c'est Marie Clémence VIONNET de Sarrageois qui est marraine de Lucie le 20 janvier 1859; c'est Elysa CART, toujours de Sarrageois, qui est marraine de Elysa le 27 juillet 1861; c'est même Joseph JEANNIN, le locataire de Sarrageois, qui vient déclarer le décès de Julien le 8 mai 1862. Pierre et Julien sont donc des "rattraits" avec tout ce que cela comporte.

Le Nondance (l'historien de Chapelle dit "l' Annondance"est une grosse propriété. C'est une partie des terres que l'abbaye de Saint-Claude a acensées à Jean BOURGEOIS-MOYNE avec la Queulette et la Cernée au Moine. Pierre l'exploite avec des journaliers qu'il embauche à la saison; il a une servante.

La Cernée

Ci-dessous, bail du 1er janvier 1896 signé par Auguste MALFROY au nom du vicomte De Laitre

Le 26 novembre 1856, Julien , 26 ans, épouse Jeanne, Joséphine, Adèle BOURGEOIS, 26 ans également. Elle est de Chauz-Moz. C'est une BOURGEOIS-DAMIEN, donc une descendante des BOURGEOIS-MOINE dont il vient d'être question.

Au mariage assistent Jean Victorin GUYON de Sarrageois et Alexandre LETOUBLON de Mouthe.

Le couple a trois enfants :

Joseph, Marius, Antoine né le 28 novembre 1857, baptisé le lendemain; son parrain est son grand-père paternel "le gros Pierre"; sa marraine Marie-Victoire BLONDEAU femme de François, Auguste BOURGEOIS, sa grand-mère maternelle.

Philomène, Lucie née le 20 janvier 1859, baptisée le 21; son parrain est François, Auguste BOURGEOIS son grand-père maternel; sa marraine Marie-Clémence VIONNET, cousine de Sarrageois.

Louise, Elysa née le 27 juillet 1861, baptisée le 28; son parrain est Alphonse BOURGEOIS, oncle, horloger à Perthuis, représenté par François Auguste BOURGEOIS; sa marraine Elysa CART, cousine de Sarrageois.

Louis Alphonse BOURGEOIS

 

Ces trois enfants sont loin d'être élevés lorsque le 8 mai 1862 Julien meurt d'un coup de pied de cheval à l'estomac puis lorsque le 4 juillet 1866 sa femme Adèle meurt à son tour, sans doute de la tuberculose. Lui avait 32 ans, elle 36.

Un peu plus tard Louise Elysa disparait. On ne connaît pas (pas encore) la date ni le lieu de sa mort. Joseph aurait montré sa tombe au cimetière de Chapelle. Son décès n'a été enregistré ni à Chapelle, ni à Morbier. Elle aurait pu se perdre dans le Mont-Noir, mais c'est peu probable.

C'est donc le Gros Pierre (62 ans en 1866) qui doit élever ses trois puis deux petits-enfants. Il est veuf depuis près de 30 ans. Cela explique peut-être le caractère de Joseph. Il semble qu'à cette époque, le Gros Pierre ait quelques ennuis d'argent. En effet le 29 octobre 1872, chez Maître CHAUVIN notaire à Saint-Laurent il emprunte à Elie RACLE de la Billaude une somme assez importante.

En 1877 Joseph a 20 ans; il est classé "service auxiliaire" et donc dispensé de service militaire actif. Sur son livret on lit "cheveux et sourcils châtains, yeux gris-roux, front large, nez mince, bouche moyenne, menton à fossette, visage ovale, taille 1 mètre 77, culte catholique, né à Chapelle (ce qui est faux), résidant à Sarrageois".

En 1880 le Gros Pierre a 74 ans. Il laisse l'exploitation à son petit fils qui pour les Chapelans est devenu le "jousé à Gros Pierre" , mais celui-ci estime que le Gros Nondance est trop important pour lui. Il cherche plus petit et trouve au Bas des Prés Hauts une ferme qui lui convient. Elle appartient à François Etienne CRINQUANT, marchand de bois et un moment maire de Morez. Elle vient d'être libérée par Omer POUX (un POUX-BERTHE) dont le gendre Louis BLONDEAU viendra à la Grange à l'Olive, à Foncine le Bas en 1911. Le bail est signé à Morez le 22 septembre 1880. Le bétail et le matériel qui ne trouve pas place au Bas des Prés Hauts, sont vendus en foire franche au Nondance.

 

Ferme du bas des Prés Hauts

Nos Vionnet ont exploité cette ferme, qui appartenait à François CRINQUANT, marchand de bois et maire de Morez de 1880 à 1890. C'est là qu'est mort à 79 ans, Pierre Eléonore VIONNET "Le gros Pierre", que se marie son petit fils Joseph, en 1886, et que naissent Julien (1887) et César (1888). Elle appartient maintenant à Pierre Bourgeois, son toit a été emporté par la tempête de mai 2003.

 

Le 13 août 1884 le Gros Pierre meurt chez son fils; il a 79 ans.

Le 6 avril Lucie se marie à Fort-du-Plasne. Elle travaille chez un riche propriétaire de ce village, vers la Maréchette ou la Cressonnière. C'est elle qui conduit le break et s'occupe de l'attelage. Elle a fait connaissance de César MARTIN, maréchal-ferrant à Saint-Laurent, qui devient son mari. César MARTIN est né à Saint-Pierre le 2 mars 1853. Il mourra le 16 juin 1917. Le couple aura deux filles :

Elysa, qui épousera Louis FREY et mourra sans enfants à Saint-Laurent en 1965 à 76 ans.

Adèle (1886 - 1978) qui épousera Léon MELET (1876 - 1933) et aura trois enfants : Léone (à Lausanne), Madeleine (à Lyon) et Paul (1912 - 1977 à Saint-Laurent).

Lucie mourra à Saint-Laurent à 76 ans le 12 août 1935.

bleuets de la Norbière

Joseph se marie à son tour à Chapelle des Bois le 28 novembre 1886. Il épouse Marie-Céleste MOREL-JEAN née le 12 octobre 1865 à la Combe de Morbier. Le contrat de mariage a été signé le 13 novembre chez Maître CRESTIN notaire à Morez, en présence de Désiré PERRAD négociant et de François LISSAC, marchand, oncle de la mariée, tous deux de Morez. Le futur apporte à la communauté : deux chevaux, neuf mères-vaches, onzes génisses, trois veaux et diverses propriétés d'une valeur de 9000 francs mais grevées d'une hypothèque de 4000 francs. Certaines de ces propriétés viennent du grand-père, François, Auguste BOURGEOIS.

Trois enfants naissent au Bas des Prés Hauts :

le 27 septembre 1887 : Julien, Louis, Antoine;

le 5 octobre 1888 : César, Lucien; son parrain est César MARTIN et sa marraine Lucie MARTIN née VIONNET. On dit qu'il aurait été baptisé la veille de sa naissance, le maire de Chapelle ayant tardé plusieurs jours pour l'inscrire sur le registre d'état-civil. En fait son acte de baptême porte la date du 9 octobre. L'anecdote ne se rapporte donc pas à lui, à moins que les dates n'aient été rectifiées sur les livrets de famille.

le 10 avril 1890, Marie, Aurélie, Marguerite (la première de ce prénom).

le 3 août 1890, chez Maître RENAUD, notaire à Mouthe, joseph vend ses propriétés de Sarrageois à Jules et Auguste JEANNIN, ses locataires depuis 1855, pour 6000 francs. 3000 francs sont remis à Adèle TARTEVEL, épouse d'Elie RACLE, en purge de l'hypothèque contractée en 1872. Il vend aussi à son oncle Jules BOURGEOIS quelques terrains de Chapelle des Bois pour 80 francs.

Fin 1890 Joseph quitte le Bas des Prés Hauts pour la Combe de Morbier. Mais il ne reste que 18 mois dans cette ferme.

Le 23 octobre 1891, Alice, Marie nait chez une de ses tantes chez qui sa mère était venue. Puis au cours de l'été suivant un incendie détruit la maison. Il a été provoqué par les deux aînés qui jouaient avec des allumettes (de contrebande bien sûr). Joseph était à Morez; Les ouvriers journaliers étaient aux foins; Marie-Céleste était seule avec les enfants. Elle réussit à sauver toutes les bêtes sauf une chèvre, mais elle est brûlée sérieusement aux bras. Bien entendu, il n'y a pas d'assurance. La famille mettra plus de 15 ans à se relever de ce nouvel avatar. Elle est hébergée durant quelques mois dans une petite ferme du Haut des Prés Hauts qui appartient probablement aux BARBAUD de Foncine le Bas. Ce Hameau a la particularité de relever de la commune de Morez et de la paroisse de Chapelle des Bois. On dit que ses habitants sont "vifs de Morbier et morts de Chapelle".

Ferme du Haut des Prés Hauts

C'est ici que Joseph VIONNET vient en 1892 après l'incendie de la ferme de la Combe de Morbier où il s'était installé en 1890. Il n'y restera qu'un an, avant de louer, en mars 1893, une ferme sur les Grandes Côtes à Foncine le Haut. Il y revient en 1896 et y reste jusqu'en 1899. Là naissent Henry (1899) et Pierre (1898). Cette ferme, actuellement occupée par Mr et Mme FERREY, est la seule qui reste encore en Haut des Prés Hauts. Ce hameau avait une particularité : certaines de ses maisons se trouvaient sur la commune de Morbier, mais tous ses habitants relevaient de la paroisse de Chapelle des Bois. On disait "qu'ils naissaient à Morbier et mouraient à Chapelle".

Ferme du Haut des Prés Hauts

 

Les grandes cotes

En 1893, les VIONNET s'en vont pour 3 ans sur les Grandes Côtes à Foncine le Haut, dans une ferme qui appartient à Léger MICHAUD. Ce Léger MICHAUD est gendre d'un PROST de Fort du Plasne, un ancêtre des filles PROST de Foncine.

Certains disaient de lui qu'il avait fait fortune en prêtant de l'argent. Le bail est signé le 25 mars 1893; il prévoit un fermage annuel de 755 francs.

Deux enfants naissent sur les Grandes Côtes :

Alcide, Alexandre le 2 mai 1893.

Cécile, Marie, Lucie le 11 mars 1895.

Joseph "oublie" de payer son fermage. Le 1er avril 1896, il doit encore 1881 francs à MICHAUD; il reçoit la visite de Maître BARILLOT des Planches en Montagne, huissier près du tribunal d'Arbois. Il lui est fait commandement de payer cette somme dans les 24 heures. Les BARDAUD viennent encore à son secours. Il lui prêtent une fois de plus la ferme du Haut des Prés où il s'installe aussitôt. Ils lui trouvent aussi l'argent nécessaire.

ma grand-mère Cécile Vionnet

Deux garçons naissent aux Prés Hauts :

Henry, Élysée, le 2 octobre 1896.

Pierre, Auguste, le 3 avril 1898.

Et Marie, Aurélie y meurt le 8 décembre 1896, deux mois après la naissance d'Henry. Elle était diabétique. Le médecin appelé trop tard avait dit à Joseph "c'est un croque-mort qu'il va vous falloir appeler !". Au moment de sa mort, sa mère était à Morbier où elle était allée chercher, chez ses parents, du lait pour Henry. Son père était à la Queulette où il avait laissé une partie de ses bêtes. Il s'attendait bien à cette mort; lorsque surgissait une crise plus forte, un voisin venait l'appeler. Cela ne l'empêcha pas de regretter la mort de Marguerite. Il aurait même déclaré qu'il aurait préféré que ce soit Henry qui s'en aille. Il est certain que ce dernier ne devait pas être facile à élever.

La Queulette (certains écrivent ou prononcent "la Thieulette", je pense que c'est bien la Queulette et que la prononciation "Thieulette" est à rapprocher de la prononciation "cintièmme" pour cinquième), c'est une propriété de montagne située sur les communes de Chapelle des Bois et de Chatelblanc destinée à servir de pâture à des vaches laitières et à des génisses. Elle est divisée en deux pâtures contiguës ayant chacune son chalet. Ces chalets : la Queulette et la Cernée, ont été construits en 1845 par Alphonse JOBEZ de Syam. Le propriétaire en est le Vicomte DE LAITRE et le gérant Auguste MALFROID de Saint-Laurent. Seul le chalet de la Queulette est équipé de caves permettant de soigner les fromages. Joseph a loué ces domaines pour 3 ans à compter du 1er janvier 1896. Le loyer est de 1000 francs à payer le 31 décembre de chaque année. Les VIONNET (Joseph jusqu'en 1921, César ensuite) pâtureront là-haut jusqu'en 1928, mis à part une courte période où Joseph s'était brouillé avec Malfroid pour quelques arbres abattus sans autorisation.

La Queulette

La ferme BARBAUD des Prés Hauts est évidemment trop petite. En mars 1899, Joseph emmène bêtes et gens à la Queulette. C'est là que nait le 14 août 1899 Marcel, Léon, Jean-Baptiste, puis à l'automne il arrive au Maréchet où il a loué deux fermes proches l'une de l'autre.

La plus petite, située au tournant de la route de Foncine, appartient à Nicole. L'autre qui compte environ 10 hectares de terre appartient à Auguste BOURGEOIS, notaire honoraire à Mignovillard, le bail est signé le 23 mars 1900, il prévoit un fermage de 720 francs.

Tout semble bien se passer entre Joseph et Auguste BOURGEOIS, mais le 18 janvier 1902, ce dernier informe son locataire qu'il vient de vendre sa ferme à Zoé MIDOL-MONNET de sous le Mont-Noir. Pire, un peu plus tard, Zoé se marie avec MESNIER. Joseph n'aime pas ça et il ne le cache pas. En 1906, il "oublie" une nouvelle fois de payer son fermage. Zoé va voir l'huissier de Saint-Laurent et l'annonce à Joseph. Celui-ci déménage aussitôt. Il entasse dans la ferme Nicole tout ce qui peut y entrer. Il y laisse sa femme et les plus jeunes enfants, les veaux, la chèvre, une ou deux vaches, et s'en va à la Queulette avec le reste de la famille et le plus gros du troupeau. Il faudra monter du Maréchet, vivres et foin, couper le bois sur place et fabriquer le fromage; tout cela sous la neige et par des chemins impossibles. Les fils de Joseph ont gardé un mauvais souvenir de cet hiver, les gens du Lac des Rouges Truites qui avaient participé aux expéditions en ont parlé longtemps.

Voici la lettre du 18 janvier 1902 par laquelle Auguste Lucien BOURGEOIS, notaire honoraire, propriétaire de la ferme du Maréchet qu'exploite Joseph VIONNET depuis le 25 mars 1900, informe son fermier qu'il a vendu son domaine à Zoé MIDOL-MONNET.
Le 18 juin 1902, Auguste Lucien BOURGEOIS donnera quittance à Joseph VIONNET des sommes dues. Il ajoutera cependant : " Vous restez me devoir la somme de cinq francs pour intérêts de 3% du 25 mars 1902 car vous pensez bien qu'il est juste que, puisque votre propriétaire n'a pas voulu vous avancer cette somme, je ne dois pas vous l'avancer gratis ".

La famille VIONNET est donc restée 6 années au Maréchet de 1899 à 1906. Quatre enfants y sont nés : Marguerite née en 1901 et morte peu après, Marguerite, Marie, Adèle née le 22 décembre 1902, la troisième du nom qui deviendra la "Margot" avant d'être la "tante Guite", Jeanne, Marie, Adèle née le 8 novembre 1904, et Charles, Luc, Désiré né le 7 février 1906.

C'est au Maréchet que les plus âgés vont apprendre à lire et faire leur communion.


haut de page