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A propos de Madeleine Vionnet

Gruyère


Merci à Sophie Dalloz-Ramaux ,de la part de mon père, qui vient de lire son " Madeleine VIONNET " (éditions Cabédia) paru en mars 2006

Il y a bientôt 20 ans, dans une rue de Cannes, une  cousine me demandait si la célèbre couturière Madeleine Vionnet appartenait à notre branche. J’ignorais tout de cette Madeleine et tout autant de la haute couture. Pour ne pas paraître totalement idiot, j’avais cependant promis de rechercher.

L’"Encycopedia Universalis", le "Livre de la Haute Couture" de Vaudoyer, le "VIONNET", des éditions Regard, puis le "De la chair à la robe" de M. Chapsal, m’ont un peu instruit, mais pas sur le point qui intéressait ma cousine.

On disait cette célébrité née à Aubervilliers. Alors j’y suis allé. Hélas, les registres de naissances de 1876 l’ignoraient. Déception du maire … J'ai eu plus de chance à la mairie du 16ème arrondissement de Paris où son acte de décès m’apprenait qu’elle était née à Chilleurs aux Bois et là j’ai fait sa connaissance. Lors d'une visite à la Chassagne j'ai découvert deux tombeaux importants, portant les noms que j’avais relevés sur les actes, mais qui semblaient un peu oubliés.

Un avis de recherches demandé en avril 1991 à la Voix du Jura m’apportait deux réponses intéressantes mais hors du périmètre de mes investigations. J’ai donc oublié un peu Madeleine pour revenir à nos Vionnet du Haut-Doubs. Et puis une question lue dans le bulletin du troisième trimestre 2000 du CEGFC, m’a réveillé.

Sophie Dalloz, qui m’avait déjà aidé, "recherchait en dehors des R.P. de la Chassagne tout document, anecdote, procès, événement marquant de ce village d’hier à aujourd’hui".

photo extraite du livre "Les Frères", de Marcel Imsand, consacré à deux frères jumeaux de 90 ans :  Louis et Emile Vionnet

Je lui fis part aussitôt de ce que je savais et de ce que je cherchais. Elle constata comme moi que la tombe paraissait bien abandonnée, et estimant sans doute qu’elle avait là un sujet intéressant, elle entreprit des recherches dont elle me promit de me faire bénéficier.

Deux ans après, elle m'annonçait que je trouverai sa réponse dans le livre qu’elle préparait.

C’est dire que je me suis empressé de lire la partie généalogie de son "Madeleine VIONNET" qui vient de paraître (je reste imperméable à la coupe en biais). Et je dois la féliciter d’avoir mené à bien ce travail minutieux et réalisé le vœu que j’exprimais dans ma lettre du 30 novembre 2000 "sortir de l’oubli cette célébrité que ses compatriotes jurassiens semblent ignorer".

Mais, j’ai beau lire et relire, je ne trouve pas de lien entre l’ascendance de Madeleine Vionnet et celle de nos Vionnet du Haut-Doubs. Nous ne sommes donc pas encore "cousins". Je m’en doutais un peu, chez nous il y a plus de cordonniers que de sabotiers …

Ma cousine sera déçue. merci quand même à Sophie Dalloz-Ramaux qui me permet, à défaut de lui faire plaisir, du moins de tenir ma promesse de recherches.

photo extraite du livre "Les Frères", de Marcel Imsand, consacré à deux frères jumeaux de 90 ans : Louis et Emile Vionnet

Que ma cousine ne désespère cependant pas. Jean-Marc Vionnet, un suisse du Valais, héraldiste et généalogiste "amateur" mais très averti, vient à son secours. Il descend d’un grand-oncle de Madeleine Vionnet : Claude François (1759-1816), qui a quitté le Jura pour la Suisse entre 1787 et 1790, et il a constaté que ce transfuge, avant d’être sabotier à Monthey en Valais, où l'on retrouve le décès de son épouse fribourgeoise en 1796, avait fait escale et s’était remarié à Saint-Martin, à quelques kilomètres de Vaulruz en Gruyère. C’est justement de ce village que nos Vionnet du Haut-Doubs sont originaires.

Curieux hasard !  Voilà qui nous rapproche.

Jean-Marc Vionnet a participé à l’élaboration d’un pavé de 530 pages où apparaissent plus de 700 personnes appartenant aux familles Vionnet de Monthey, ainsi que des familles alliées. Parmi celles-là, figurent les descendants de trois Vionnet de Monthey qui à la fin du XIXème siècle ont émigré vers l’Argentine où ils ont fait fortune et se sont multipliés. Ajoutez à cela que Jacques Brassens de Toulouse, descendant d’une Vionnet de Vaux, qui a vécu plus de 15 ans à Caracas, a connu à Bogota un autre Vionnet.

Gilbert Salem avait raison quand il écrivait en août 2005 dans le quotidien "24 heures" : "La graine de cette famille de trimeurs a donné des arborescences remarquables" et – il aurait pu ajouter - "intercontinentales". Et cette graine, c’est certain, sort du canton de Fribourg ou d’un canton voisin où on la trouve dès 1293 et 1344. Voilà qui devrait intéresser certains "cousins" Vionnet.


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