Les maires de Foncine le Bas |
Voir également : Alexis Bourgeois-Greffier, agent National 14 juillet 1789 :la Bastille est prise. 4 août 1789 : les institutions qui blessent la liberté et l'égalité sont irrévocablement abolies. 8 février 1790 :la féodalité, les provinces disparaissent. Finis les comtes, vicomtes et barons. Tous les citoyens sont égaux. On décrète même l'égalité des peines pour tous. Les supplices qui accompagnent la peine de mort (roue, pilori, écartèlement, ...) sont abolis. La décapitation, jusqu'alors réservée aux seuls nobles - les seuls à avoir une tête - est généralisée. Le peuple devient l'égal des nobles jusqu'à la mort. Plus de pendaison infamante; une et une seule peine capitale : la guillotine. Et pour mieux contrôler cette égalité on invente le système décimal. Adieu aulnes, toises, pieds, pouces. Vive le mètre et ses déci et déca. Et on va loin : tous les mois auront 30 jours, les semaines 10 jours, les jours 10 heures, les heures 100 minutes et les minutes 100 secondes. Trois décadi par mois. Adieu le dimanche tous les sept jours ! Reste à créer les départements. D'abord combien ? Un député propose 81. Pourquoi ? Parceque 81 est le carré de 9, chaque département étant un carré de 18 lieues de côté. (environ 75km), lui-même étant divisé en 9 districts de 6 lieues de côté. Et tous de superficie égale ... Finalement le tracé des départements tiendra compte de la géographie et les communes seront calquées sur les paroisses (sauf quelques exceptions telles que celle des Planches en Montagne). Dole perdra sa suprématie; Lons le Saunier aura la préfecture.! Quant aux communes, la Constitution qui entre en vigueur le 25 décembre 1799 en confie l'administration à un maire nommé par le Premier Consul. Pour Foncine le Bas, le choix du préfet se porte sur Alexis Bourgeois Greffier qui gardera sa charge jusqu'en 1812, voici ses successeurs (1) :
On pourra noter qu'à partir de 1850 les maires sont souvent des ratraits. 1) A défaut des registres de délibération (déposés aux archives départementales), la partie 1800-1890 de la liste ci-dessus est dressée à partir des registres d'état-civil. Les dates ne sont donc pas certaines). |
Alexis BOURGEOIS-GREFFIER |
Tiré de "Villages
Comtois sous la révolution" du père Doudier
Alexis BOURGEOIS-GREFFIER a été nommé maire en juillet 1800. Avant il était déjà agent national. En 1797, c’était l’époque de la seconde terreur, période effroyable de la guillotine sèche. Le Directoire voulait garder et consolider son pouvoir. Ce fut le but du coup d’état du 18 brumaire An V. Les potentats locaux faisaient du zèle. La chasse aux prêtres réfractaires était réactivée. C’était l’époque où le général Pichegru était arrété. Mais certains agents nationaux trainaient les pieds. Un rapport du 26 décembre 1797 critique l’attitude des agents nationaux des Foncines et des Planches. Il n’épargne pas Alexis Bourgeois Greffier. En voici un extrait : "Au lieu de corriger les abus, ils les tolèrent ou les multiplièrent ... voici ce qui est particulier audit Bourgeois, agent de la section de Foncine le bas; il a donné aux émigrés asile et protection, a protégé les prêtres inconstitutionnels, applaudi à leurs discours contre-révolutionnaires qu’ils faisaient publiquement au mépris des lois ..., a favorisé sciemment les fanatiques dans les opinions qui nous divisent ... c’est lui qui a placé le nommé Dayt pour instituteur, créature endoctrinée par un certain Perrenet, ex-moine de l’ordre des Augustins, qui fait de si bel amende honorable, qui est aussi fanatique qu’il est sot, duquel il serait bon d’interdire les fonctions d’instituteur, qui est gagé pour le service de la cloche pour les rassemblements du culte ..." L’abbé Mermet écrit "d’accord avec un des gendarmes qui cherchaient curés et émigrés, il sauva le père Perrenet, cacha des prêtres et des émigrés et dépensa pour eux la plus grande partie de sa fortune". (voir à la page "la révolution à Foncine", le chapitre concernant Claude Ignace Perrenet). |