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Le patrimoine de Foncine le Bas

 

maison Liboz à Foncine

la cheminée de la maison de Joseph Liboz, s'est effondrée durant l'hiver 2005

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Voir également : la forge de Joseph Liboz


Viaduc des Douanets

Deux livres parus en 2006, consacrés, l'un au patrimoine industriel des communes du Jura, l'autre au secteur Grandvaux et Malvaux du parc Régional du Haut-Jura, disent quelques mots sur Foncine le Bas.

"Grandvaux et Malvaux" retient l'ancienne mairie et le poids public, le viaduc des Douanets et surtout la forge du Joseph.

En 1790, peut-on lire, deux frères firent l'acquisition d'une parcelle de terrain communal au bord de la Sainette, pour l'installation d'une clouterie, une industrie en plein essor au XVIIIe siècle. Les forges ont produit des clous, notamment pour la pose des tavaillons sur les façades de fermes. Puis dans les décennies qui suivent, l'établissement devint polyvalent. Une scierie occupa une partie du bâtiment et la forge fut utilisée pour le charronnage.

Maison Liboz de Foncine

Les deux activités étaient mues par la force hydraulique. Deux roues à augets sont encore visibles à l'arrière du bâtiment. Le four à pain accolé à la façade principale est surmonté d'une très belle cheminée tavaillonnée. Les artisans n'avaient sans doute pas abandonné l'activité agricole puisque la forge-scierie était reliée à une grange par une passerelle.

L'auteur ne donne aucun nom. On sait que les derniers occupants furent les Liboz venus des Planches en Montagne vers 1830. Ils sont allés aux Dumont-Fillon de Chaux des Crotenay, eux aussi forgerons. Le dernier exploitant de cette forge a été Joseph Liboz (1906 - 1998) et il était effectivement à la fois forgeron et cultivateur.

Le Patrimoine Industriel s'intéresse aux deux lunetteries et à la scierie du haut.

Cette dernière aurait remplacé en 1888 un moulin déjà attesté sur le plan cadastral de 1826. En 1855 ce moulin comportait trois paires de meules, un battoir et une scie. Serait-ce le moulin qui a valu à une branche de FUMEY de devenir FUMEY du MOULIN. L'abbé Bourgeois dans son manuscrit sur Chapelle des Bois parle d'un chemin dit "du moulin" tirant sur Foncine le Bas.

Scierie du haut

Cette scierie produisait entre autres des mâts de bateaux pour la marine nationale. Détruite par un incendie en 1914, elle est reconstruite mais, le livret ne le dit pas, sur trois niveaux. Avant l'incendie les meules se trouvaient au bas de la cascade et on y accédait par un chemin passant là où est maintenant l'immeuble qui servait de logement et de bureau. Après la reconstruction les châssis sont au niveau du chantier et de la route. Les machines sont reliées aux roues motrices par d'énormes et longues courroies tournant sur de multiples poulies en bois. Plus tard lorsque cet établissement sera nanti de turbines et fournira l'électricité du village, il faudra, chaque soir, au moment où les habitants vont dormir et chaque matin avant le lever du jour, descendre au ras des turbines pour ajuster la puissance, c'est à dire la quantité d'eau, au besoin des usagers. Les cinq échelles successives pour y arriver faisaient peur.

En 1936, la scierie passe à M. Girod puis aux Ateliers et Chantiers de Bourgogne. Elle cessera de fonctionner vers 1950 et sera rachetée en 1958 pour être convertie en centrale électrique (trois turbines).

Quant aux deux lunetteries, les renseignements donnés par le Patrimoine Industriel sont quelque peu imprécis. On apprend cependant que c'est après une autorisation préfectorale du 9 février 1889 que les sieurs Guichard, Bisson et compagnie, constructeurs mécaniciens à Paris, créent sur le bord de la Saine une fabrique de machines de précision. Cette fabrique fonctionne grâce à l'énergie hydraulique. Elle a un bassin de retenue, un barrage et un canal d'arrivée.

On sait d'autre part que Simon Guichard en est le directeur et que le 17 avril 1893, il meurt subitement à Champagnole. Jules Cottet et Jules Poux industriels moréziens la rachètent et la transforment en lunetterie.

Elle sera ensuite jumelée à la seconde lunetterie construite au début du siècle par Jules Cottet.

Les deux usines sont achetées en 1913 à Jules Cottet par la Société des Lunetiers. Comme celle du haut, cette usine fermera vers 1930 et, personnel et matériel, partiront à Morez. Seul restera à Foncine Léon Poulain (1874 - 1961), le comptable qui résidera dans la villa qu'occupait M. Pochet, directeur de la plus jeune des deux usines.

L'usine du haut servira d'écurie pour les allemands durant l'occupation, puis en 1970 deviendra centre de loisirs. Celle du bas deviendra salle des fêtes, puis magasin d'antiquités et enfin atelier de sérigraphie.


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