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Le Facteur ou Piéton


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Primitivement le facteur, ou "piéton", venait à peine une fois par mois à Chapelle des Bois. Dès l'année 1805 on obtint qu'il vint à peu près chaque semaine; cependant rien n'était régulier, et les dépêches venant de Pontarlier passaient toutes par Besançon, Poligny, Morez et Chaux-Neuve; le maire demanda qu'on établisse un bureau de poste à Chaux-Neuve.

Le sous-préfet, par une lettre du 10 mai 1839, répondit en proposant le bureau de poste à Foncine le Haut; un facteur devait chaque jour se rendre de là, à Chapelle des Bois, en passant par Chatelblanc. La municipalité fit observer que le trajet par cette dernière commune était impossible en hiver et que, si le bureau ne pouvait pas être établi à Chaux-Neuve, elle demandait qu'il le fut à Morez.

Finalement, le 25 décembre 1840, ce bureau fut installé à Chaux-Neuve. Chaque jour un facteur venait de cette commune et se rendait à Chapelle des Bois, et cela dura ainsi jusqu'en 1864. Le 21 février de cette année, on fit observé au préfet que les heures de départ du facteur, venant de Chaux-Neuve, coïncidaient si peu avec le passage des courriers, que pour recevoir une lettre de Mouthe ou de Foncine, il fallait un délai de 23 heures, et que la réponse ne pouvait parvenir que 48 heures après; que par conséquent, pour l'aller et retour d'une lettre ou dépêche, 71 heures étaient nécessaires. Ce qui signifie qu'une dépêche venant de Mouthe mettait plus de temps à arriver à Chapelle des Bois que s'il s'agissait de traverser la France.

Le préfet s'entendit avec le directeur des Postes et dès le 1er janvier 1865 la commune fut desservie par deux facteurs venant à tour de rôle de Morez, l'un apportant les dépêches, l'autre les distribuant. C'est ce qui se pratique encore aujourd'hui. Malheureusement la distribution ne se fait jamais qu'après midi.

L'abbé Léon BOURGEOIS écrit cela en 1894. Mais le courrier circule-t-il plus vite un siècle plus tard ?


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