Les hameaux de Foncine le Bas |
Autour du village il y avait des hameaux dont beaucoup ont déjà disparu. J.B. Munnier en cite 21. Plusieurs sont encore habités : Les Replats, Les Serrettes, Rapoutier Dessus, Rapoutier Dessous, En Beauregard (nom qui se rattache au culte du soleil) , au Liamon, vers chez André, chez Douanet, chez les Fumey, la Grange à la Dame. D'autres inhabités ont encore des maisons : La seigne-Renaud, les Côtes, la Grange à l'Olive, d'autres enfin sont complètement oubliés : La Combe, les Tareillers, les Trougeniers, vers les Biefs, vers chez Guedon, chez Dayet, vers chez Gustin, la Chancenette, le mont à la Chèvre. Il ne cite ni la Gypserie ni la Tannerie soit que ces maisons n'existaient pas encore, soit qu'elles aient eu alors un autre nom. Ces hameaux étaient habités par des familles qui vivaient d'un peu de culture. Mais presque toutes avaient une autre activité. Par exemple Paul Guy-Boucaton, mort à Foncine le bas où il était diamantaire, était né le 26 juin 1849 aux Tourgeniers. Plusieurs familles de ce nom exerçaient cette profession. Beaucoup étaient horlogers et travaillaient à domicile. Le père Doudier a quelques pages très documentées à ce sujet dans son "Village comtois sous la révolution et l'empire". A propos de la Grange à la Dame, J.B. Munier parle de l'oratoire à pardon qui se situait à la limite de Fort du plasne. C'était un lieu d'asile auquel avaient recours ceux brouillés avec la justice.
La population des environs était appelée alors, "la famille à pardon". On disait des habitants "qu'ils avaient de qui tenir". J.B. Munier pense aussi que les célèbres loups-garous du Maréchet étaient tout simplement des évadés de l'oratoire, qui pour n'être pas reconnus, s'affublaient de peaux de bêtes. Ils venaient parfois s'asseoir autour du feu d'une famille sans quitter leur horrible accoutrement. D'où ces mots lancés souvent aux habitants du Maréchet en visite à Foncine le bas : "retire ta queue, tu vas la brûler". A propos de la seigne Renaud, le père Doudier écrit la sange Renaud, on prononçait la Singrenaud ou la Singournaud. Seigne et sange désignent tous deux un terrain marécageux. A Foncine il y a les Seignes le long de la Grand Vie. A Entre deux monts, les Sanges. Les deux sont des terres marécageuses. Il s'agissait sans doute au départ de la Sange au Renaud. Ce domaine appartenait à la famille Cordier maintenant éteinte. Ses derniers propriétaires ont été les filles Cordier (Geneviève et Louise) filles d'Henri Cordier, fromager, et de Gabrielle Jobard, sage femme. Henri Cordier l'avait achetée en 1919 aux héritiers de Charles Jules Jeunet décédé en 1897. Famille dont J.B. Munier dit : "Elle a constamment joui de la considération du pays, un de ses membres a été juge de paix aux Planches, plusieurs notaires, un avocat à Paris". |