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Le climat autrefois


Les Neiges d'antan

Mais où sont donc les neiges d'antan ?

Voici, extraites d'un manuel scolaire écrit vers 1950 par Antoine LYONNET, inspecteur d'académie, et titré "Le Département du Jura, étude et géographie", quelques lignes intitulées "Neiges" :

chasse-neige

Une grande quantité d'eau tombe dans la montagne sous forme de neige. Le haut Jura blanchit dès le mois de novembre et la neige y séjourne jusqu'en mai, soit pendant cinq ou six mois. Il faut voir, au coeur de l'hiver, l'amoncellement des neiges. En une journée parfois, il en tombe un demi-mètre, un mètre. Deux ou trois jours de forte chute, et voilà les maisons enfouies dans la couche blanche jusqu'au premier étage. Les routes ont disparu, les plis du terrain sont nivelés; dans les creux, des fondrières de cinq à six mètres se sont formées. Toute circulation est interrompue jusqu'à ce que le chasse neige, la charrue à neige comme on dit, sous l'effort de quinze à vingt chevaux ou boeufs vigoureux, ait déblayé les routes. Les traîneaux, seuls véhicules d'hiver de la haute montagne, peuvent alors circuler.

chapelle des bois, en face de l'auberge de la distillerie.

Mais déjà les skieurs ont chaussé leurs longs patins de bois et les voilà qui rayent en tous sens la couche neigeuse, glissant à toute vitesse le long des pentes, remontant, sautant avec une agilité étonnante. Grâce au ski, l'hiver dans la haute montagne est vaincu.

Il y a cependant des journées mauvaises qui obligent les habitants à se blottir dans leurs maisons. Sur la neige, un vent rapide court et soulève des tourbillons d'une poussière fine qui flotte dans l'air. Des nuages gris s'amoncellent, le vent croît, la neige tombe fouettée avec rage, et du sol aussi monte la neige que le vent brasse et transporte au loin, mêlant celle qui tombe à celle qui est tombée, si bien que le ciel est de neige, le sol de neige, l'air de neige.

Les routes en un clin d'oeil ont disparu. Le voyageur égaré ne voit plus, ne respire plus, s'affole et s'ensevelirait dans une fondrière si des secours n'arrivaient bientôt jusqu'à lui. C'est la tourmente ...

 

Antoine LYONNET (1880 - 1972), inspecteur d'académie, est bien connu pour ses manuels scolaires. Il est aussi bien connu dans le Grandvaux où il passait ses vacances. A ce sujet, voici une anecdote :

Le samedi de Pentecôte 1940, mon père, alors à Saint-Claude, allait à Foncine. Il était en vélo, il faisait une chaleur écrasante et il avait soif. Peu avant Saint Laurent, il aperçoit dans la coure d'une maison, une fontaine. Il s'en approche pour se désaltérer. C'est alors qu'une dame lui barre brusquement l'entrée et son mari la rejoint aussitôt. S'en suit un long interrogatoire qui se termine par cette question : "puisque vous enseignez, quel est le manuel scolaire que vous utilisez ?". Mon père répond "Le Lyonnet". Dès ce moment le ton se radoucit, et la conversation se termine par : "Je suis Antoine Lyonnet, pardonnez moi de vous avoir poser toutes ces questions sur ce ton inquisiteur, mais en ce moment la cinquième colonne est partout".

Et mon père emporta sa soif jusqu'à Foncine.

Antoine Lyonnet participa activement à la Résistance en 1943 - 1944. Un groupe scolaire de Saint-Laurent porte son nom.



Quel temps autrefois à Chapelle des Bois ?

Aujourd’hui, « il n’y a plus de saisons ». Mais il y a 200 ans, on savait ce que signifiait l’hiver, et combien il pouvait être redoutable. Hauteurs de neige de 5 mètres, isolement, communications paralysées, famines parfois ... Les griffes blanches enserraient cruellement le pays durant 7 mois. Dans ses « Recherches sur Chapelle des Bois », l’Abbé Léon Bourgeois Moine nous donne quelques exemples de ces hivers mémorables. Voici ce texte :

Col de la Furka (Suisse).

L'altitude de Chapelle des Bois, près de l'église est de 1080 m, mais à la frontière Suisse, elle varie entre 1200 et 1300 m. A de pareille hauteurs, les hivers y sont nécessairement longs et quelquefois bien rigoureux et il n'est pas rare de voir le thermomètre descendre jusqu'à moins 25 et même plus bas encore. Les hivers les plus froids dont on ait connaissance furent ceux de 1709, 1784, 1793, 1830, 1871, 1891 et 1893 (1).

L"hiver commence souvent au mois d'octobre et ne finit guère avant le 15 avril. Durant tout ce temps, le paysan qui a du faire d'amples provisions de chauffage et de nourriture, reste calfeutré dans sa maison d'où il ne sort plus si ce n'est pour des affaires pressantes, ou pour se rendre le dimanche aux offices de la paroisse. C'est une longue retraite de 7 mois, au sein des neiges abondantes (2) et des tempêtes; Lorsque le vent du nord (3) souffle violemment, que la neige est fraîchement tombée, nul ne pourrait sortir des habitations sans s'exposer à périr et à être enseveli sous des amas de neige, appelés menées, lesquelles tournoient comme des trombes dans un ciel de nuages noirs (4). On imagine difficilement l'horreur d'une pareille tourmente : les hauts sommets balayés par la tempête qui gronde dans l'espace, les nuées poudreuses se tordant en spirales et emportées au loin. Dans cette frénésie des éléments, la poussière de neige pénètre partout, tout se congèle; l'haleine même retombe glacée sur le voyageur suffoqué. Oui, les tempêtes, l'hiver, dans nos montagnes, sont parfois terribles et meurtrières, mais qu'elles sont grandioses et majestueuses aussi.

Route des Dolomites

Même dans la rigoureuse saison il y a quelques fois de beaux jours; assez souvent après la tourmente le ciel s'éclaircit, la nuit étend son voile, les étoiles le percent de leurs vifs scintillements; à travers un air froid mais d'une transparence infinie, la lune quand elle se montre, répand ses larges nappes de clarté sur les rochers et les forêts noirs, sur les pics neigeux et les plaines argentées. Qu'ils sont beaux nos sapins, quand ces arbres à la forme si svelte et si fière, sont encore embellis par la décoration fantastique que produit la lumière en se jouant à travers leurs aiguilles de givre ! On dirait des prismes, gemmes de toutes sortes, brillant de mille feux, entremêlés de guipures et de festons, de dentelles et de découpures, d'un duvet immaculé. Toute une architecture de glace, de givre et de pierres précieuses, que la lune caresse de se rayons lumineux et tendres.

Voici venir le jour; les premiers rayons du soleil viennent blanchir les sommets les plus élevés, éclairer le sommet des sapins, les roches abrupts, les aiguilles de glace aux mille facettes, arracher à la nuit ses derniers voiles et jeter sur la terre un riche manteau scintillant et drapé.

Une lumière opaline réverbérée par la neige et les glaces et dont les tons varient leur gamme, depuis les feux de l'aurore jusqu'aux lueurs indécises avant courrières de la nuit, descend du firmament, et enveloppe les paysages d'une teinte vague et veloutée, qui en accroît la beauté sauvage et leur prête un cachet fantastique. Sans doute le froid reste vif, mais ce froid intense, si sec, si pur, a sa nécessité et son utilité; il suspend la putréfaction, détruit les miasmes, assainit l'air des maladies et rend la respiration plus facile. Le froid a encore un autre avantage, c'est de durcir la neige et de permettre de voyager à travers la plaine comme sur une planche (5). La voiture est remplacée par le traîneau et quand la neige durcie par la gelée, "porte", le traîneau glisse sur la surface blanche sans secousse et avec une légèreté que rien n'entrave et n'arrête, ce mode de locomotion est fort agréable (6).

Dès que la neige a disparu, fondue par le soleil ou balayée par les vents tièdes du printemps, la mousse étend sur le penchant des collines son vert tapis que les plantes étoiles bientôt de leurs jolies fleurs, la primevère, la renoncule jaune, la pâquerette, puis une variété d'autres, de teintes mauves, de toutes découpures, de tous suaves parfums; d'énormes touffes d'épilobes croissent sur les places arides et leurs élégantes corolles roses s'harmonisent avec les forêts qui les encadrent. Dans la région des bois, un souffle de vie vigoureux passe sur les arbustes ; les pousses rougeâtres des saules, des peupliers, des noisetiers se couvrent de longs chatons cotonneux; les buissons verdissent; au pied des rochers fleurissent la dent de lion, l'anémone des bois, tandis que l'églantier, les groseilliers et les airelles se chargent de grappes nombreuses et que les baies des ronces, des fraisiers et des framboisiers mûrissent sur leurs tiges grêles et rampantes; alors aussi le hêtre étale le luxe de sa tendre verdure et le marie à la verdure sombre du mélèze et du sapin. Le renard, le blaireau, le lièvre, l'écureuil, parfois le chevreuil habitent ces terres enchantées; au printemps des milliers d'oiseaux viennent les animer : l'alouette, la grive, le merle, la ravissante mésange surnommée croque-abeille, le majestueux et brillant tétras, le roitelet huppé, la douce gélinotte, la bécasse si alerte et si vive y arrivent en foule des contrées plus méridionales.

Epilobes. Photo Serge Reverchon

Si l'hiver est la mort, le printemps est la résurrection; tout revit, tout s'agite, tout s'ébranle, sous les vivifiantes effluves du soleil de mai; les gros travaux des champs recommencent. C'est le temps des orages. Ils sont fréquents en juin et juillet, les coups de tonnerre répercutés dans les rochers et les forêts y sont vraiment effrayants et terribles, nulle part, si ce n'est peut-être dans les sauvages vallées de l'Oberland.

Les habitants ont depuis longtemps réuni dans ce dicton les pronostics de l'orage : "Lou vet (7) lou rezo bruit, lets mantias crezenaient, lets fiouvets craquaient, lets aillets pinaient" (Le vent tend (8), le Risoux gémit, les manteaux (des cheminées de bois) grincent, les épicéas craquent, les aigles crient (9)).

A la suite du tonnerre (10) surviennent quelquefois des grêles qui détruisent les récoltes et ravagent le pays (11). Il y a aussi les gelées, les pluies trop abondantes et les sécheresses, qui comme partout du reste, sont si redoutées durant la saison d'été et d'automne (12).

photo Serge Reverchon

1) en 1830 et 1871 le thermomètre descendit à moins 27; en 1891 à moins 29; le 17 janvier fut peut-être le jour le plus rigoureux de notre siècle, le thermomètre marqua moins 31; il ne descendit, dit-on, qu'à moins 27 en 1812 lors du fameux passage des troupes françaises sur la Bérésina.

2) Il n'est pas rare que la neige arrive à une hauteur de 4 ou 5 pieds. On en a trouvé au creux Madru le 6 août 1860. Le 24 août 1893 on en voyait dans le bois des Prés Hauts. A cet endroit, malgré la sécheresse prolongée de cette année, le terrain était encore très humide.

3) Le pays étant habité à l'est et au sud par la chaîne du Risoux, n'a guère à redouter les vents qui viennent des ces deux points; cependant au mois de décembre 1855, le vent du midi souffla avec tant d'impétuosité que les personnes qui vinrent à Noël aux offices de la nuit furent contraintes, pour un grand nombre, de coucher au village. Félix Bourgeois, des Creux, vint solliciter des secours pour sa maison qui menaçait d'être emportée par l'ouragan.

Le Mont-Blanc, depuis le Noirmont. Photo Serge Reverchon

4) Plusieurs personnes périrent dans les neiges; J. Antoine Griffond, sur le chemin de la Cernée le 24 décembre 1809. Le 22 novembre 1851, le soir même où expira l'abbé Magnin-Feysot, Pierre Ambroise Bourgeois Besson y mourût aussi près du lac de Bellefontaine. Hospice Bourgeois Moine revenait de Morez; la nuit était glacée et très sombre, il s'égara dans les neiges accumulées durant le jour, après avoir erré plusieurs heures sans retrouver son chemin, harassé d'épuisement et de fatigue, il tomba et s'endormit; le froid le tira de son assoupissement, il reprit courage et après mille détours il se trouva enfin devant une maison qu'il ne reconnut pas et qu'il crut être une habitation étrangère; il entra et demanda l'hospitalité; personne ne le reconnut, mais qu'on en juge à la surprise de tous quand la chaleur ayant fait fondre le givre qui couvrait le visage et les vêtements du voyageur, on reconnut dans celui-ci un proche voisin et un parent.

En 1858 la maison qu'habitait aux Mortes Elie Cordier, fut complètement ensevelie sous les neiges; Elie fut contraint de sortir par la cheminée de bois, afin d'un peu les déblayer devant la porte d'entrée et les fenêtres. En 1865, un poteau élevé de 16 pieds (5 m) disparut complètement dans les menées au sommet du Risoux.

Les années de neige furent surtout 1816, 1829, 1834, 1843, 1860 et 1865. En 1816, la neige tomba tous les mois de l'année. Le 4 octobre 1829, elle tomba en telle abondance qu'il y en avait près d'un mètre; toutes les pommes de terre, une partie des céréales, les jardinages, les tourbes étaient restés sous la neige; le 17 et le 19 le froid était intense, les malheureux habitants allaient avec un petit traîneau à bras pour quérir un peu de tourbe; le 9 les Blondeau Coulet des Prés Hauts voulurent reconduire en Suisse des vaches qu'ils avaient pacagées pendant l'été; malgré les deux chevaux qu'ils avaient placés devant pour frayer le chemin, ils ne purent s'en tirer et durent passer par Jougne. En 1834 et 1871, la neige tombait à gros flocons le jour de la fête patronale le 24 juin.

Le dimanche de l'Épiphanie en 1843, P. Victor Michel Pirod et ses fils Auguste et Constant, mirent 20 minutes pour se rendre chez J. Victor Bourgeois Moine, leur voisin, la distance n'est pas de 200 mètres.

photo Serge Reverchon

Dans l'hiver de 1855, un enfant de 9 ans, Nestor Poux Berthe fut emporté par la bise, depuis la maison d'école aux Murgers. Quand on le releva quelques instants après, il était endormi sous 1/2 pied de neige.

En 1860, le frère Patrice (Michel) écrivait à son cousin le frère Pacificus (Cordier) qu'il venait de lire dans un journal qu'il tomba à Chapelle des Bois trois mètres de neige et que les habitants avaient pratiqué des tunnels pour se visiter; évidemment le religieux voulait rire en écrivant cela; les douaniers non plus ne s'embusquent pas derrière les cheminées ainsi que le dit Xavier Marmier dans ses souvenirs de Franche Comté; mais cet hiver de 1860 fut tellement neigeux qu'à certains endroits, il fallut pratiquer sur les routes des tranchées de 3 à 4 m de hauteur.

Le 13 avril 1865, il y avait 8 pieds de neige à Chapelle des Bois. On raconte que l'abbé Quatre, curé d'Arbois, recommanda le soir dans son église les pauvres habitants de Chapelle des Bois ensevelis sous des montagnes de neige.

5) Quand la neige n'est pas assez durcie par le froid, les habitants se chaussent de raquette, connues dans le pays sous le noms de "cercles"; ces cercles ont la forme ovale et sont traversés dans leur largeur par deux planchettes, sur lesquelles pose le pied; à ces planchettes sont adaptées des courroies que l'on enroule autour de la jambe. La neige s'aplatît sous ces cercles et le voyageur marche avec plus de facilité.

6) Quand la gelée a ainsi durci la neige, les garçons de l'école s'amusent à construire des traîneaux sur les hauteurs; tous montent sur le traîneau, le plus hardi, le guide, et le véhicule emporté avec la rapidité du vent, franchit talus et menées, semant ça et là les moins expérimentés et ne s'arrête souvent qu'à une grande distance du point de départ.

7) le mot "vent" désigne le vent du midi; le vent du nord n'est connu que sous le nom de bise, "d'oira", de oupos.

photo Serge Reverchon

8) c'est à dire souffle avec persistance et sans interruption.

9) le pays abonde en proverbes relatifs en particulier au beau et mauvais temps, à l'abondance, à la disette; en voici quelques uns :

"Anneia de vet, anneia de ret" : Quand il pleut de la bise, il en tombe à sa guise. Vent qui gèle, bise qui dégèle et femme qui parle le latin, ne causent qu'ennui et chagrin.

En parlant de l'hiver : "Ta nez, ta queva" : Il faut que l'hiver se fasse. Ce que Saint Médard a fait, Saint Barnabé le défait.

10) nous connaissons les noms de 3 personnes tuées par la foudre à Chapelle des Bois : Jean-Pierre Michaud (9 juillet 1786) à la Chaux-Moz, près de son feu. Adeline Griffond fut foudroyée près des Halles le 10 juillet 1849; Émile Ferreux, fromager (23 juin 1878) jour de la fête Dieu. Il rentrait avec une faux sur son épaule sur la petite route Landry. La beurrière Honorat Mercier l'a vu foudroyé depuis sa fenêtre.

11) les années de grêle furent surtout : 1735, 1789, 1855, 1858, 1860, 1896; en 1835 il n'y eut pas de récolte, en 1789 les 3/4 des céréales furent perdues, en 1855 les vitres de la maison commune furent presque toutes brisées; en 1858, les grêlons avaient la grosseur d'un oeuf de poule et pesaient 1/2 livre; le 7 septembre 1860 les moissons furent hachée par la grêle; le 27 juillet 1896 les avoines et les orges furent complètement perdus dans les champs du village jusqu'à Bellefontaine.

12) les années de gelées, de pluie ou de sécheresse furent : 1719, 1733, 1745, 1793, 1816, 1828, 1834, 1839, 1862 et 1893. En 1719 la sécheresse ravageait le pays; une dizaine de villages s'entendirent et firent une procession aux reliques de Saint Alexandre à Chatelblanc.

L'été de 1733 fut au contraire très pluvieux. En 1745, il n'y eut pas de récoltes; les gens se virent contraints de vendre leur bétail à vil prix, ou de le tuer pour leur usage;

Entre deux Monts

ceux qui préférèrent le mettre hiverner en Suisse durent payer au moins 33 f par tête; c'était à peu près le prix qu'on en retirait dans les ventes.

En 1793 plus de la moitié des récoltes fut perdue. En 1815, les réserves en avoine et orge, avaient à peine suffi à la consommation des troupes alliées, on attendait impatiemment la récolte de 1816, mais jamais on ne vit une année si désastreuse; des pluies froides mêlées de neige tombèrent tous les mois sans exception; tout fut gelé, il fut même impossible de rien récolter, tout fut enseveli sous une neige abondante et précoce; dans cette détresse on se vit forcé de se nourrir d'herbes et de racines cuites; plusieurs en tombèrent malades. Pierre Isidore Bourgeois Besson en mourut quelques mois plus tard en 1818. Le mauvais blé se vendit jusqu'à 20 f le boisseau (25 livres) et le pain 1,5f le k. En 1828, 1834 et 1839 il n'eut ni orges, ni avoines; les récoltes furent presque nulles. En 1839, les pommes de terre même manquèrent. En 1862 et 1893, les chaleurs persistantes furent si fortes que le thermomètre monta jusqu'à 32°.


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