http://foncinelebas.free.fr


Les Fonciniers de 1756 et d'après

ferme de Beauregard, propriété de la famille BARBAUD, a été exploitée par les BOURGEOIS (BOUTU puis NATOLE), OUDET, JACQUES.


     

voir également : les douaniers de Foncine

Dans les années 1750, selon le docteur Munier, "Fatigués de toutes les difficultés, de toutes les tracasseries, de tous les procès sans cesse renaissants suscités par les seigneurs de Château Vilain, et leurs officiers, les habitants des Foncines et des Planches cherchèrent un terme. Le 25 février 1756 ils se réunirent au son de la cloche après-midi et délibérèrent que des propositions de transactions seraient faites au seigneur de Château Vilain baron de Foncine".

Cette réunion eut lieu sur la place publique de Foncine le haut. Des propositions furent discutées et acceptées et une délégation fut désignée et reçut procuration pour les défendre devant le comte de Watteville".

Le compte-rendu de la réunion comporte 219 noms. 198 sont suivis d’une signature et 21 du mot "illettré" et n’ont pas de signature. Après cette liste il est écrit que les présents "représentent la majeure et plus saine partie de la communauté tant en leur nom que des absents desquels ils se font fors".

On trouve donc sur cette liste les noms d’une bonne partie des chefs de familles des Foncines et des Planches en 1756.

Sur 219 présents, on compte 35 Junet ou Jeunet, 27 Fumey (dont 8 F. Badoz, et 5 F. Humbert), 22 Petetin , 16 Jannin , 12 Monnier ou Monnier-Benoit, 8 Badoz , 7 Perrenet, 6 Berthet, 6 Michaud, 6 Vuillaume, 5 Jacquin, 5 Bourgeois, 5 Roz ou Rose , 4 Esthevenin ou Thevenin, 4 Doudier, 4 Griffon, 4 Sauvonnet, 3 Fevre, 3 Michoudet, 3 Oudet, 3 Poux, 3 Rutillet, 2 Jobard, 2 Munier, 2 Raguin. Une quinzaine ne sont cités qu’une fois, tels Dahier (qui deviendra Dayt en descendant à Foncine le bas), Daclin, Benier, Morelle.

Si on se rapporte à l’extrait des R.P. de Foncine le Haut que le père Doudier donne dans Les Comtois dans la tourmente, (décade 1640-1650) on se rend compte que les Berthet, les Jacquet, les Jacquin, les Jannin, les Jobard, les Monnier, les Petetin étaient déjà là ...

Et si on remonte au 14ème siècle (liste d'affranchis de 1373 et 1431), ce sont déjà les même patronymes : Badoz, Berthet, Fumey, Guyon, Griffon, Jacquet, Jacquin, Jannin, Michoudet, Perrenet, Petetin, etc ... On reconnaît ainsi les autochtones. Les ratraits viendront plus tard par vagues successives :

Les gens de Chaux-Neuve, Chatelblanc ou Chapelle des Bois ne viennent pas encore chercher l'énergie de nos rivières. Ils ne le feront que cent ans plus tard, suivis des grandvalliers qui viendront acheter nos champs et nos forêts, des douaniers, des lunetiers, des diamantaires, des cheminots et des hommes des bois que vont amener les deux scieries, importantes pour l'époque.

Celles-ci remplacent en effet au XIXème siècle les serres que chaque cascatelle faisait tourner.

Celle du bas, crée par Thouverez de Fort du Plasne, passe aux mains de Gaume qui en 1942 la cède à Girard, lequel en donne la direction à Jean Roussey, son cousin. C'est le Meuble Blanc qui travaille pour le ministère de la reconstruction. En 1948, les sinistrés étant en grande partie remeublés, cette entreprise se trouve en difficulté. Girard la cède en location vente à Jean Roussey qui s'allie à André Guy, contremaître de l'usine du haut, elle aussi conduite à cesser son activité. Patoz sera son dernier patron. Comme beaucoup de scieries, elle finira dans un incendie le 1er janvier 1969. Le lendemain, André GUY sera conduit à l'hôpital de Champagnole où il mourra. Les ruines et la fumée de cette usine ont été son dernier spectacle de Foncine..

Celle du haut, moulin à l'origine, est agrandie et transformée en scierie vers la fin du XIXème siècle par la famille Berrod. Les Vuillet, venus du Lac des Rouges Truites en héritent. Ils construisent le Château puis doivent céder leur entreprise à Girod. Elle passera ensuite au Consortium Général d'Optique et d'Industrie puis aux Chantiers et Ateliers de Bourgogne, avant de fermer en 1950. Une partie de son personnel s'en ira avec André Guy, pour quelques années, à l'usine du bas. Finalement, la majeure partie des ouvriers qu'employaient ces usines quitteront le village.

Chacune des deux cascades fait maintenant tourner une turbine qui produit de l'électricité vendue à EDF.

ancienne mairie

Voici un essai concernant l'origine de quelques familles de Foncine le Bas. Toutes n'y sont pas. Ceci n'a rien de scientifique et ne doit pas être considéré comme le travail d'un généalogiste. S'il contient des erreurs - et il en contient - elles ne demandent qu'à être rectifiées. Comme le dit Gilbert Bourgeois dans le "Lien" des "Amis du Grandvaux" de décembre 2006, "la connaissance du passé permet de comprendre le présent pour mieux entrevoir l'avenir"...

Gratien Guyon

à gauche, la boulangerie Barras reconstruite

BARRAS Ils viennent de Pierrefontaine (25). Xavier né en 1851 se marie en 1884 à Foncine le haut à Léonie CORDIER (soeur de Claude Cordier de la Sange Renaud). L’un de ses fils, Camille né en 1888 restera à Foncine le bas. Il épousera Madeleine JACQUET dont il aura un garçon Jacques et 3 filles Marthe, Andrée et Monique. Madeleine se remariera à Albert Vuillet. Leur boulangerie restera longtemps la "boulangerie Barras ". Jacques a emmené le patronyme à Morez où il est décédé.

En juillet 1890, un enfant de Xavier, Edmond, né en 1886, a été retrouvé aux Planches, noyé dans la Saine.

BERROD Henry Mathieu, né en 1849, originaire de l’Ain, est brigadier des douanes lorsqu’il se marie en 1875 à Marie Hermance NICOLE du Maréchet. Il s’installe à Foncine le bas. A la fin du siècle, sa famille possède l’usine hydraulique du haut où on fabrique des instruments de mesure, probablement la scierie située quelques dizaines de mètres en aval et le café restaurant proche de la gare, devenu plus tard le café "Jeantet". Enfin entre 1900-1910 il fait bâtir le gros immeuble proche du pont sur la Sainette avant la route des Serrettes. Par ses filles Il est allié aux Vuillet, qui hériteront des deux usines du haut, aux Bourgeois République, aux Ruty et aux Brenot. Charles Brenot hérite de cet immeuble. Deux notaires y installeront leur étude : maître Paris qui part à Saint-Claude avec Charles Cretin, son saute-ruisseau, puis maître Crevat qui prend sa place. Il abritera ensuite, de 1947 à 1967, la boucherie Dubief.

au centre, derrière la forge Liboz, l'immeuble construit par BERROD vers 1910

Pour la petite histoire, la gendarmerie envisagea un moment de loger dans ce grand immeuble sa brigade qui se trouvait à l'étroit aux Planches. Les communes de la Chaux et de Foncine le Haut protestèrent et le projet capota.

Le patronyme a disparu du village, mais au cimetière, le caveau Berrod-Vuillet existe toujours.

BLONDEAU Les premiers arrivés sont, semble-t-il des Blondeau-Toiny. Quelques-uns descendent de Claude, qui en 1712 se trouve à la Trappe, hameau maintenant disparu de Chatelblanc, d'où leur surnom de "Trappe". Trois de ses fils se retrouvent à Foncine le Bas. Parmi leurs descendants on relève :

. Henry (1906 - 1991), affûteur en scierie et surtout horloger amateur mais singulièrement ingénieux. Plusieurs de ses créations ont été données au Musée du Temps à Besançon. Elles ne sont malheureusement pas encore en état d'être exposées (voir également la page sur le dernier horloger de Foncine).

. Amélia (1865 - 1950) épouse d'Elysée Tissot, le cantonnier qui cassait des tas de cailloux en haut des gorges de Malvaux, avec lesquels les Ponts et Chaussées colmataient les "nids de poules" des routes de la région.

. Arthémie née en 1861, qui se noya le 16 juillet 1876 dans le Lac à la Dame avec plusieurs de ses camarades.

. Louis Alexandre (1872 - 1920) marié à Irma Badoz (Louis Alexandre mourût de la tuberculose, qui emporta en quelques mois son épouse, sa fille Alice et son beau-père Marcel Badoz dit "à la carotte"), dont deux enfants, devenus orphelins seront élevés par leur tante Rose Badoz, femme de Jules Jobard. L'un de ces deux enfants, Henry (1906 - ) épousera Alphonsine Michaux d'Entre deux Monts.

Une autre famille Blondeau-Toiny, de la Vernouge celle-là, viendra plus tard. Elle descend d'Appolinaire (1803 - 1863). Malgré de nombreuses naissances on ne lui voit pas de descendants restés à Foncine le Bas.

grange à l'Olive

D'autres Blondeau arriveront plus tard. En 1911, Louis Blondeau-Renaud (1866 - 1936) quitte le Pré Poncet où sa femme, une Poux-Francillon, est décédée en 1908, pour devenir fermier de la Grange à l'Olive qui appartient aux Brazier. En 1926 sa famille se disperse :

François laisse la Grange à l'Olive à son beau-frère Pierre Vionnet et reprend une ferme du village appartenant aussi aux Brazier. Il finira ses jours au "Tatchet".

Paul devient cordonnier, il loge et travaille en face de la boulangerie Barras. Il a perdu une jambe à la guerre et s'astreint à monter chaque jour un petit moment sur un vélo aménagé. Il meurt en 1928 des suites de sa blessure, laissant une fille et un fils qui naîtra après son décès. C'est Paulo, qui héritera plus tard du "Tatchet".

Jean-Baptiste monte un commerce de vélos auquel il ajoutera motos et distribution d'essence. Puis il en prendra un plus important à Autun, laissant celui de Foncine à Bassand qui ne le gardera que peu de temps. Ce sont ses deux fils qui ont acheté l'ancienne gare.

Raymond reprendra la cordonnerie de son frère Paul et partira sur le chemin des Brougeons.

Une troisième famille, des Blondeau-Renaud également, viendra vers 1885, et s'installera à la caserne, laissée libre par les douaniers. Originaire de Chapelle des Bois et descendue de Morez, elle appartient peut-être déjà à la Société des frères Cottet qui vient d'acheter l'usine du haut. Toute la famille travaille à la lunetterie. Alcide, l'aîné, en est le chef d'atelier. Tous repartiront à Morez avec la "Soce" à l'exception de Raymonde, épouse de Gino Barberis, le maçon bien connu, et de Cécile, l'ainée qui épouse François Auguste Petetin, des Douanets.

Ne parlons pas des nombreuses demoiselles Blondeau (Blondeau-Georges, Blondeau-Natoire, Blondeau-Coulet, etc ...) qui sont venues du haut après leur mariage avec un foncinier.

BOURGEOIS Ce patronyme est sans doute, avec Blondeau et Michaud, l'un de ceux qu'on rencontre le plus souvent dans la région de Chapelle des Bois. C'est aussi l'un de ceux que l'on connait le mieux, et cela grâce à trois Bourgeois : Séraphin Bourgeois, qui fut maire de Chapelle des Bois et qui a protégé et classé les archives de son village; Hubert Bourgeois, qui a ajouté à ce que savait Séraphin une masse d'actes notariés et autres; et enfin Pierre Bourgeois, qui, depuis Vanuatu a informatisé d'abord ce que Séraphin et Hubert avaient accumulé, puis tout ce que ses correspondants lui ont communiqué, il a ainsi mis à la disposition de tous un énorme fichier. Hubert Bourgeois a créer un site remarquable sur la seigneurie de Chatelblanc au XVIème siècle, il traite surtout des Bourgeois, Blondeau et Michaud (http://bourgeoischatelblanc.net).

On classe ces Bourgeois en trois grandes branches. Les Bourgeois-Moine, les Bourgeois Philippet et les Bourgeois-Pin. Chacune de ces branches se ramifie avec le temps en de nombreuses sous-branches.

Ces trois branches ont laissé des traces à Foncine le bas, souvent en perdant leur suffixe.

Les BOURGEOIS de la Gypserie sont sans doute les plus anciens. De Pierre Henry né vers 1770, on connaît quatre garçons :

Auguste, (1804 - 10.10.1896) prêtre, bienfaiteur de la paroisse comme en témoigne une plaque de l’église,

Joseph, né vers 1696, marié à Catherine Jeunet (1800 - 1876);

Pierre Marie (1787 - 1870), officier des douanes, marié à Marie Joseph Monnier de Chalesmes;

et Claude Joseph (7.3.1800 - 16.1.1890), marié à Jeanne Sophie Monnier soeur de Marie Joseph.

maison des Bourgeois de la Gypserie

La mine de gyps qu’ils exploitaient se situait le long du Galaveau en amont de leur immeuble. Le 28 janvier 1870, il s’y produisit un écroulement. Joseph Marchand né à Entre deux monts et marié à Eugénie Michoudet fut écrasé. Après réfection, elle fut à nouveau exploitée jusqu’à la guerre de 1914. Elle fut une nouvelle fois remise en marche en 1919 mais elle dût être abandonnée rapidement. La petite scierie fut conservée.

En 1928, Félicien Bourgeois et sa soeur Marie, se sont installés au village où ils ont fait construire un immeuble sur la place centrale. Ils louent la gypserie, (une maison d’habitation et de culture, une petite scierie et une remise) à Joseph Guy, ancien morézien venu habiter à Rapoutier Dessous. Le bail précise que la scierie est provisoirement inexploitable pour cause de réparation. Elle ne sera que très peu en service.

Félicien, marié à Emilie Macle a deux enfants : Jean, professeur, qui quitte Foncine, et Suzanne qui se marie au village, où ses descendants résident toujours.

C’est dans la grange de Félicien Bourgeois que la troupe de Foncine le bas jouait, en 1930, la Farce du cuvier.

Les BOURGEOIS-MOINE sont représentés par quatre familles :

Deux de ces familles descendent de Pierre Philibert (1701 - 1778) et de son fils Pierre Alexandre (1742 - 1805), lequel, trop surveillé par les douaniers, doit quitter le Nondance pour les Anguenelles ... Deux de ses fils viennent à Foncine le Haut.

L'un, Jean Joseph (1774 - 1837) conduira Henri (1873 - 1928) puis à Maurice (1901 - 1984) qui viendra aux Serrettes. Ses descendants se retrouvent aux Douanets, à Morillon et dans les environs.

L'autre, Claude Joseph (né en 1777), conduit à Paul et Solange Bourgeois qui vivaient au Tatchet avant de quitter Foncine.

Deux autres familles descendent de Damien. Ce sont donc des Bourgeois-Damien. Ce Damien est déjà marié à une fille de chez nous : Marie-Anne Vuillaume Piet. Un de ses fils, Louis Joseph (1737 - 1801) vient aux Charbonnières. Son fils Antoine (né en 1778, mort au Lac des Rouges Truites), après une carrière militaire et son mariage à Chatelblanc avec Eléonore Bourgeois-Dessus, passe par Foncine le Bas où il a plusieurs enfants. Un seul de ses descendants semble être connu : Charles Désiré (1913 - 1987) qui fut policier à Paris. Il était marié à Paulette Bouveret.

Un autre fils de Damien, François Joseph (1742 - 1825), conduit à Adèle Bourgeois (1830 - 1866) épouse de Julien Vionnet, ancêtre de tous les Vionnet de la région de Morillon et par les Vionnet, des Blondeau.

 

Les BOURGEOIS PHILIPPET

Ils viennent de Chapelle des bois, probablement du Nondance.

Claude Joseph né au Nondance en 1796 et mort à Foncine le bas en 1885, marié à Albine Guy Boucaton s’installe à Rapoutier-dessus vers 1844.

Une de ses filles, Jeanne née en 1828 épousera en 1858 Delphin Petetin dont une fille, Albine sera la mère de Louis FUMEY de Rapoutier.

Une autre,Lydie, épousera Ulysse Guy Boucaton. Le nom a maintenant disparu de Foncine le Bas (voir GUY).

BOUVERET Vers 1900, Auguste Bouveret (1872 - 1923), né à Chaux Neuve, est fruitier au chalet de Rapoutier (il remplace Modeste Petite, mort subitement le 24.2.1895). Parmi les cultivateurs qui lui portent leur lait, il y a Alphonse Petetin (1843 - 1926) dont la ferme se situe sur le chemin qui mène de la Grange à l’Olive à Combe David. Il épouse sa fille Rose (1881 - 1963). De ce couple naîtront des filles dont une, Reine épousera Robert Muller, maçon et pêcheur célèbre.

Auguste a un frère, Louis Léon, né en 1880, marié à Reine Bourgeois-Grosjean dont une petite fille épousera Louis BENIER-ROLLET de Morez. Cette famille fut célèbre. Trois frères, Henri, Honoré, et Homère, fabricants et réparateurs d'abord de matériel de scieries, puis de moteurs électriques et de véhicules automobiles avant d'ouvrir un garage important rue de la République à Morez.

On peut lire encore sur le mur de l'immeuble situé en face de la cure, où loge encore en 2007, Colette Benier, "Auberge du Mont Noir". Cette auberge a été créée par Louis Benier-Rollet, proche parent de ces moréziens.

BRAZIER

Deux familles, probablement parentes, viennent du Grandvaux.

D'abord celle de François Joseph (1784 - 1857) qui épouse en 1821 Marie Ursule Fumey du Moulin (1799 - 1879). Une de leurs filles, Elysa (1822 - 1884), épouse en 1852 Jean Claude Cordier alors âgé de 71 ans, ancien maire de Foncine le Haut à qui le père Doudier consacre plusieurs pages. En 1872, elle se remarie à Vital Vuillet de Petite Chaux.

Et l'un de leurs fils, Louis, né en 1826, époux de Marie Louise Bourgeois-Pin 1888 - 1936), a deux filles :

Marie-Louise (1888 - 1936) qui se marie à André Tournier et qui a une fille unique, Gilberte;

Et Emilie née en 1889, célibataire, qui vend ses deux fermes (celle de la Grange à l'Olive et celle du village) et adopte sa nièce Gilberte, à qui elle laisse ses autres propriétés. Gilberte meurt sans descendance et lègue une partie de son héritage à la commune.

à côté de la "Société des Lunetiers", l'une des fermes BRAZIER

L'autre famille est celle de Jean Joseph Victor (1807 - 1886), marié à Delphine Jeannin. Il a été maire plusieurs fois. Parmi ses enfants on connait :

Constant (1843 - 1925), dont une fille, Rose, mariée à Luc Victor Dayt, sera mère d'Andrée Dayt née en 1920, la dernière Dayt née à Foncine le Bas. Ses parents partageaient la maison de Zoïle Jacquet. Elle s'est expatriée dans le midi.

Et Annette née en 1847, receveur des postes aux Planches et épouse de Victor Michoudet.

CORDIER Selon l’abbé Léon Bourgeois, les Cordier seraient venus de Savoie en 1537. Ils sont nombreux à Chapelle des Bois.

Claude Joseph Urbain, né le 18.8.1821 à Bellefontaine, marié à Marie Victoire Bouveret de Chapelle des bois a deux enfants qui viennent à Foncine le bas :

  • Paul Henri Alexandre, né en 1863, qui était fromager à Bellefontaine, il épouse Jeanne Gabrielle Jobard, sage femme à la Sange Renaud. Il meurt en 1929 laissant deux filles sans postérité.
  • Léonie née en 1852 qui épouse en 1884, Nestor BARRAS, grand-père de Camille Barras premier époux de Madeleine Jacquet.

photo de la Sange Renaud (transmise par Alain Napoléoni

Jean Baptiste Joseph Alexandre né en 1864 à Chapelle des bois est un cousin lointain de Claude Joseph Urbain. Il épouse à Foncine le Bas Marie Josephine Liaudet (ci-dessous). Lors de son mariage il est gendarme à Souk Arras (Tunisie).

Pour la petite histoire, un autre Cordier se lit dans les R.P. de Foncine le Bas : Jean Claude Cordier, né à Foncine le Haut le 1er janvier 1783, fils de Claude Ignace Cordier. Notaire royal, maire de Foncine le Haut de 1809 à 1840 puis de 1849 à 1852, veuf le 7.4.1839 de Jeanne Marie Petetin, qu'il avait épousé le 20.11.1810, il se remarie à 71 ans à Marie Elyse Brazier, née le 12.4.1822, fille de François Joseph Brazier et de Marie Ursule Fumey du Moulin. Celle-ci se remariera le 8.2.1872 à Vital Vuillet de Petite Chaux.

D'autres Cordier ont vécu à Foncine le Bas avant ceux-là. En témoigne au cimetière, derrière l'église, une plaque de bronze au nom d'Albert Prosper Cordier, commissaire priseur à Paris, né le 30 juillet 1810 à Foncine le Bas, où il est décédé le 28 avril 1873.

D'autre part, le docteur Munier écrit (en 1870) au sujet de la Grange à l'Olive : "cette ferme appartient à la famille Cordier qui a constamment joui de la considération du pays : un de ses membres a été juge de paix aux Planches, plusieurs notaires, et un avocat à Paris". Les Cordier de la Sange-Renaud pourraient appartenir à la même branche.

DAVID Deux familles probablement parentes, viennent de Chapelle des Bois vers 1890. Celle d'Eugène, marié à Philomène Fumey et celle d'Alphonse (1845 - 1900) marié à Agathe Benoit-Jeannin (1850 - 1948). Cette dernière a son histoire :

Elle réside place du Marché, à côté de la boulangerie Barras. Adolphe meurt le 23 mars 1900. Une fille, Hélène, est née le 13 janvier 1900. Agathe élève ses enfants et travaille à la lunetterie Cottet;

En 1910 un incendie détruit l'immeuble. C'est un dimanche, la famille est surprise à table. Lorsque l'alarme est donnée, l'escalier est déjà en flammes. Un des fils jette Hélène par la fenêtre. Un témoin la reçoit dans ses bras. Malgré ses brûlures elle est sauvée.

Pendant la guerre deux fils sont tués; Charles en 1916, Raymond en 1917. Un troisième mourra de ses blessures en 1921. Agathe refusera la décoration que le maire devait lui remettre.

La famille sera relogée de l'autre côté de la rue, là où Hélène grandira puis secondera son mari Jean-Baptiste Blondeau dans son commerce de vélos.

DAYT Ce nom est l’un des plus anciens. Au procès des chalets en 1784 (cf. La guerre du lait) l’un des deux chalets en "guerre" est celui "de bize" dit "chalet DAHI" (Rousset parle du hameau de "chez D'ay").

à gauche, le vieux chalet, détruit vers 1930

Il était aussi , au début du 20ème siècle, l’un des plus fréquents. Mais il n’existe plus maintenant.

Le plus ancien connu semble être Richard, né vers 1690, fils de Guillaume. C’est de son fils Antoine, né en 1753, et marié à Marie Françoise Jeunet que descendent plusieurs familles de "bas-fonciniers".

Le père Doudier a relevé dans le registres des mariages de Foncine le Haut, les noms de Richard et Jacques DEIX, mariés le 14.8.1690, en précisant que les époux ont signé DAHIER.

En 1868 on relève plusieurs fois le nom de Prosper Dayt (1819 - 1902), maçon qui répare la sacristie et dresse la tombe du curé Michaud.

Le dernier bas-foncinier ayant porté ce nom est Louis (1915 - 1977) fils de Louis Joseph, mort à la guerre en 1915 et de Louise Peccaud de Chalesmes. Sa maison qui existe encore se trouvait du côté de bize du Galaveau. Sa mère s’est remariée et cette maison avec ses terres, sont revenues à ses demi-frères.

Avant lui était décédée en 1966 Juliette Guy Boucaton (1899 - 1966) née en 1887, veuve de Louis DAYT mort à la guerre en 1916. Elle était connue sous le nom de Juliette Dayt. Son mari était fils de Jules et de Aurélie Pagnier. Le monument aux morts du village porte deux Louis Dayt.

Et Charles Dayt (1892 - 1954) époux de Léa Jacquet, sans descendance; qui habitait place du marché.

La dernière née sous ce nom est probablement Andrée Dayt née en 1920, qui a quitté le Jura. Elle était fille de Luc Victor Dayt (1875 - 1925) et de Marie Rose Brazier, petite fille de Joseph Victor.

Ces quatre là descendent d’Antoine. D’autres peuvent descendre de Bonaventure (2.2.1749 - 7.5.1828) qui était probablement l’un des plus riches de la paroisse. C’est en effet lui, qui, en 1806, paye la plus forte taxe, calculée au marc le franc de la matrice de l’impôt foncier, pour la réfection du presbytère.

Gérard Bobiller, dont les racines sont en partie de Foncine le Bas, a fait une étude importante sur ce patronyme.

FUMEY

Deux familles ont vécu récemment à Foncine le Bas :

demeure de sévère PAGNIER, puis de Charles RUTY, diamantaire, puis de Léon et Maxime FUMEY du MOULIN. L'ateliet attenant a brûlé

L'une vient de Foncine le Haut vers 1810 par le mariage, en 1809, de Claude Joseph FUMEY du MOULIN (1778 - 1860) à Marie Joseph FUMEY-HUMBERT (1787 - 1870).

Son petit-fils, Léon (1871 - 1951) marié à Louise Petetin, à deux fils :

. Roger (né en 1904, celui qui a vu de près l'incendie de 1910) exploitait la ferme des Douanets qu'il a vendue à Jean Bourgeois. Il est parti en Savoie.

. Maxime (1908 - 1986). Il a hérité de la maison et de l'atelier situé sur le bord du Galaveau qui appartenait à Sévère Pagnier. L'atelier a été détruit par un incendie. La maison reste dans sa famille.

L'autre famille paraît plus ancienne. Elle conduit à Narcisse (1820 - 1905) cultivateur à Rapoutier-Dessus, marié à Albine Petetin du Lac des Rouges Truites. Il a deux enfants :

. Louis (1897 - 1969) qui est resté à Rapoutier où sa fille est toujours.

. Gabrielle, mariée à Marius Rouge, avec qui elle est partie à Saint-Claude. Ce sont peut-être des Fumey-Fiellet.

GUY Deux familles GUY viennent à Foncine le Bas. Ce sont des Guy-Boucaton de Chapelle des bois.

- Jean Joseph Albin né le 15 avril 1868 à Morez arrive à Foncine vers 1890 en même temps que sa soeur Madeleine née le 9.5.1869. Il y rejoint ses grands-parents maternels venus vers 1840. Il s’installe vers eux à Rapoutier Dessus et travaille quelque temps à la construction du tram à vapeur. En 1898 il épouse Marie Louise Olivier. En 1928 il loue à Félicien Bourgeois la ferme et la scierie de la Gypserie. Il meurt le 30 octobre 1932.

Son fils unique, André né le 4.9.1904 s’en va à la scierie Vuillet dont il devient contremaître.

la Gypserie

Madeleine, la soeur de Jean Joseph, meurt le 25 avril 1894 à Foncine le Haut, cinq mois après son mariage avec Adonis Jeunet.

Les parents de Jean Joseph, François Ulysse Guy (1838 - 1881) et Lydie Bourgeois-Philippet (1836 - 1913), étaient horlogers, à Morez, de même que ses grands parents, Jean Célestin Guy (1808 - 1879) et Sophie Lamy-Piret. Au-delà, ses ancêtres sont à Chapelle des bois.

Pierre et Colette Guy sont les enfants d’André.

- L’autre famille de ce nom est plus ancienne. Elle descend de Jean Joseph Guy né à Chapelle des Bois le 25.8.1765, marié à Jeanne Charlotte Blondeau-Coulet (1774 - 1850). Elle arrive à Foncine le Bas vers 1820. Comme ceux de Jean Joseph Albin, ses ancêtres sont de Chapelle des bois, mais le cousinage est très ancien.

Un de ses enfants, Pierre Victor (1807 - 1876) épouse en 1849 Appoline Fumey du Moulin. Un de ses enfants, Paul (1849-1907) épouse en 1873 Marie Adelina Fumey-du Moulin qui lui donne neuf enfants, parmi lesquels on trouve :

Rose Marie Louise (1891 - 1939) mariée à Omer Roydor (1882 - 1934)

Marie Louise (1884 - 1976) mariée en 1909 à Paul Vital Bourgeois-Moine (1878 - 1942), diamantaire,

Juliette (1889 - 1966) mariée à Joseph, Marie, Louis Dayt (1887 - 1916),

Emma (1880 - ) mariée en 1905 à Henri Daclin.

Berthe (1886 - 1972) mariée en 1914 à Albert Jacquet.

JACQUET C'est aussi un patronyme très ancien que l'on peut suivre depuis les années 1580. Après Etienne, Balthazard, Théobald ... On trouve à Foncine, des descendants de deux fils de ce dernier : Claude François né en 1678 et Damien né en 1693.

Du premier descendent, par Richard (1718 - 1801), François (1755 - 1823), Jean-Baptiste (1797 - 1884) et Ferdinand (1826 - ?) puis Zoïle Jacquet (1961 - ) qui sonnait l'angélus, et par lui les Duboz.

la boulangerie JACQUET

Et par François Joseph ci-dessus, Jean-Claude (1789 - 1865), Claude François (1814 - 1880) et Henri (1865 - 1952), puis Léa Jacquet (1895 - 1986) femme de Charles DAYT.

D'un frère de Claude François, Marc Joseph (1820 - 1902), descend Henry (dit Henri à Marc) qui aura trois filles : Rose, mariée à Valbert Authier, Jeanne, mariée à Marcel Vionnet et Charlotte, mariée à Germain Pagnier.

De Damien, dont les descendants seront des Jacquet-Damien, viennent entre autres, les deux derniers boulangers du village.

A partir de ce patriarche, on a successivement : Claude Alexandre (1745, ) frère de Richard, Pierre Joseph (1785 - 1846), Joseph Damien (1819 - 1897), Jules Joseph (1854 - ) qui nous amènent à André (le "Grand Jacquet" de Rapoutier), et Madeleine, la maîtresse de la boulangerie Barras.

De François Alexis (1821 - 1891), frère de Joseph Damien, ci-dessus, descend, par Placide Alphée (1849 - ), Charles Jacquet, l'autre boulanger.

JACQUIN C’est une vieille famille de Combe David, donc de Foncine le Haut qui est alliée à beaucoup de familles de Foncine le Bas. On les trouve, en nombre Sous le Mont Noir où sont les enfants de Jean Baptiste et de Marie Joseph Jeunet.

De Pierre Marie Jacquin et Marie Scholastique Martin descendent des Liboz, des Jacquet-Damien, des Petetin, des Munier, des Poux, des Fumey etc ...

Le patronyme n’existe plus à Foncine le Bas. Il reste cependant un immeuble et une tombe qui le rappellent : Thérese Jacquin,(1890 - 1964) mariée à Alphonse BOTTIN (1884 - 1969), a hérité d’une chocolaterie que son père, Henri Jacquin avait créée vers 1890 à Ivry sur seine. Thérese était née à Paris. Elle a été inhumée avec son mari et une de ses filles. Henri avait commencé à travailler au Lac des Rouges Truites où il était fromager. (voir la Chocolaterie Jacquin).

JOBARD

C'est à Foncine le Haut - sans doute aux Ruines - qu'est le berceau des Jobard. Plusieurs familles sont descendues à Foncine le Bas très tôt, et si le nom a pratiquement disparu, les anciens se souviennent de deux familles :

Jules, né à Foncine le Haut en 1885; marié en 1921 à Marie Rose Badoz, était facteur. Il allait par le tram chercher le courrier à Champagnole et il faisait la distribution dans les hameaux. Le receveur, Amanton, se réservait le village. Sa tournée correspondait à environ 30 km, à pied bien entendu, et par des sentiers difficiles. Heureusement il n'y avait pas tous les jours des lettre recommandées et les télégrammes étaient rares, même s'il n'était pas question à cette époque de les acheminer par téléphone. Quant aux journaux, ils étaient souvent déposés à la fromagerie où les abonnés les prenaient "à la coulée", lorsqu'ils venaient apporter ou acheter leur lait.

Jules était aussi, un peu coiffeur. Il n'avait pas d'enfants mais il avait élevé les enfants de sa belle soeur, Irma Badoz épouse de Louis Blondeau, après la mort de leurs parents.

Un de ses neveux, Hubert, a acheté à Emilie Brazier et exploité, la ferme qu'avait libérée François Blondeau en 1957. Il en est toujours propriétaire en 2007.

la Sange Renaud (photo Alain Napoleoni)

Gabrielle, était née en 1865 en région parisienne (au Pecq), où sa mère, Apolline, originaire de Foncine le Haut était employée de maison. Revenue, elle s'était mariée à Henri Alexandre Cordier, fruitier. Elle s'était installée à la Sange Renaud où elle était à la fois cultivatrice et sage-femme. Elle a eu deux filles, sans postérité : Geneviève, institutrice au Lac des Rouges Truites et Louise restée avec sa mère.

Alexandre

Veuve en1929, elle employait "l'Alexandre" et pendant les vacances d'été, Lucien Fougère.

Alexandre était une figure du village. Polonais, il parlait un peu le français, mais son accent n'était pas du pays. Outre les travaux habituels de culture, il s'occupait surtout du bois. La Sange Renaud était en grande partie boisée essentiellement de foyards. L'Alexandre coupait, sciait, fendait, mettait en corde ou demi-corde puis livrait, utilisant une voiture aménagée tirée par le boeuf de la maison.

Le 7 janvier 1950, au village, il avait été trouvé par les gendarmes, dépourvu de la carte de travailleur étranger. Ni lui, ni ses patrons ne savaient que ce document était nécessaire; et il était là depuis 23 ans. Les gendarmes furent indulgents et sa situation fut régularisée (source Monsieur Alain Napoléoni).

Son nom était Alexandre JANISZEWOSKI, il était né en Pologne en 1888.

L'autre employé était Lucien Fougère. Il était l'un de ces petits parisiens amenés par une organisation de bienfaisance, pour venir respirer le bon air des sapins du Jura en gardant les vaches (probablement celle créée par l'abbé Capelli célèbre curé de Syam). C'était au moins la troisième année qu'il venait à Foncine. Le 14 juillet 1934, avec quelques jeunes du village, il était allé se promener vers Malvaux, et là, il avait voulu montrer ce qu'était "le saut parisien". Il sautait, pieds joints, contre le talus qui bordait la route au dessus des gorges de la Saine. Une fois, deux fois il gagna. La troisième fois, il sauta un peu trop haut et il se retrouva 70 mètres plus bas dans la rivière en crue. Son corps se perdit sous les rochers. Il ne fut retrouvé qu'une dizaine de jours plus tard. Ses parents prévenus aussitôt et arrivés rapidement, étaient repartis après une attente d'une semaine. Quand le corps fut retrouvé, ils ne purent revenir. Le cercueil avait été entreposé au bas de la mairie.

Odette (1902 - 1984), la troisième, descendait d'une famille installée à Foncine le Bas depuis longtemps. Elle s'était mariée en 1928 à Maurice Bourgeois (voir ce nom).

LIAUDET Jean Joseph LIAUDET né vers 1835 est douanier lorsqu’il arrive à Foncine le bas. Il crée une épicerie où les écoliers se fourniront en bonbons en sortant de classe. Il a trois enfants qui vont se marier dans ce village :

Joséphine qui épouse Alexandre Cordier (ci-dessus),

Françoise qui épouse Ulysse Sergent douanier lui aussi,

Et Paul qui se marie à Emma Girardet.

LIBOZ Ils viennent de Montliboz vers 1830. C’est Claude François (1801 - 1855), marié à Marie Adèle Dumont-Fillon (1809 - 1857), tous deux appartenant déjà à une famille de forgerons. Ils vont s’allier aux Petetin, aux Macle, aux Poux, aux Jacquin. et par eux à Reygrobelet. Ce sont sans doute eux qui bâtiront ou rebâtiront la forge actionnée par la cascade sur la Sainette qui n’est plus exploitée, utilisant la chute d'eau qui, depuis 1790, servait une clouterie, puis une scierie, ils en feront une forge dont les deux roues à augets sont encore visibles.

MACLE Pierre Félix du Lac des Rouges Truites, marié à Victoire Jacquin, arrive vers 1845. Il aura 5 enfants. Un de ses fils, marié à Eugénie Liboz sera meunier. Un autre marié à Pauline PAGNIER sera menuisier; un troisième marié à Elodie Michaud sera meunier.

Ce dernier aura 2 enfants, Solange mariée à Georges Michoudet, sans enfants, et Victor marié à Henriette Michaud qui aura deux enfants également sans postérité. Paulette laissera à l’église et à la mairie une partie de ses biens.

MICHAUD Les Michaud de l’hôtel descendent de deux branches différentes, unies par le mariage en 1922 de Léon Michaud (1894 - 1977) et de Alice Michaud (1897 - 1991).

Les ancêtres de Léon viennent de Chatelblanc et Chaux neuve. Ce sont des Michaud-Nérard venus vers 1825 à Foncine le Haut où ils sont horlogers. Ils sont alliés aux Jeunet et Michoudet.

Ceux d’Alice viennent de Bief des maisons. En 1849 Victor épouse à Foncine le Bas Delphine Jacquet. Ils sont alliés aux Girardet, Poux-Guillaume, et Macle.

hôtel restaurant MICHAUD (aujourd'hui "Marandon")

Une autre famille Michaud, bien connue, a vécu à Foncine le Bas de 1910 à 1950. Il s’agit de Paul Michaud, maréchal- ferrant, venu de la Chaux des Crotenay où son père était aussi maréchal-ferrant. Sa forge où il ferrait les roues des voitures et son travail où il ferrait boeufs, vaches et chevaux se trouvait sur la route du Maréchet. Son épouse était aussi une Michaud originaire du Haut Doubs.

MUNIER Le plus connu des Munier est Jean-Baptiste (15.11.1825 - 2.4.1879) grâce à ses "Recherches historiques sur les Foncines", publiées en 1874. Il était fils de Jules Joseph et de Jeanne Ursule Munier et il avait épousé aux Planches en 1836, Louise Césarine Appoline Fumey, née en 1810. Appoline était soeur de Albert Fumey dit du Châtelet, mort le 6.8.1843 dans les gorges de Malvaux en rentrant de la fête de Foncine le Bas. C'est elle qui hérita du "château de la folie".

Le père Doudier nous rapporte que selon le curé Thorax "ces Munier étaient sans père ni mère, sans oncle ni tante, sans frère ni soeur, sans neveu ni nièce et sans enfants"; ils pouvaient donc faire des dons à la paroisse. Ils ne résidaient pas à Foncine le Bas, mais il y avaient des parents.

A Foncine le Bas, si le patronyme a disparu, il a laissé deux souvenirs. Au quartier de la Tannerie, il y avait effectivement une tannerie et l'eau qui lui était nécessaire venait d'une source que l'on appelle encore "source de la tannerie". En cherchant un peu, il est probable que l'on trouverait des traces des 25 mètres cubes de fosses et de cuves dont parle Rousset.

La tannerie, à droite le hangar sous lequel se trouve encore les 27 fosses

Cette tannerie était ancienne. Vers 1800 elle appartenait à François Joseph Munier (mort en 1859). Ensuite elle a été exploitée par ses descendants qui sont dits tanneurs ou marchands tanneurs. Il semble qu'elle ait cessé de fonctionner en 1879, avec le décès de Léon. Celui-ci, né en 1854, avait épousé le 25.9.1878 Marie Noémie Poux. Il est mort le 27.8.1879. Sa veuve s'est remariée le 21.7.1890 à Simon Laurentin Guichard (1836 - 1893). De ce second mariage est née Simone Guichard (1891 - 1971) qui a épousé André Lucas notaire à Lons. C'est elle qui a hérité de la villa proche de l'ancienne tannerie.

Le docteur Jean-Baptiste Munier cite plusieurs de ses parentés dans son livre. Voici deux extraits :

"25 janvier 1794, rappel aux administrés l'ordre sacrilège du 19 décembre, d'abattre les croix. Celle de Foncine le Haut est sciée par un Petetin surnommé Petetin-Serillon, mot patois qui veut dire "petit mauvais scieur". La tradition de tous nos vieillards rapporte qu'un an après cet acte de scier la croix, jour pour jour, heure pour heure, il fut frappé par la foudre sur le pas de sa porte. En 1817, ce fut Jules Joseph Munier qui la fit replacer à ses frais. Aussi d'un côté sont les initiales J.J.M".

A propos d'un procès des fonciniers contre Charles de Watteville en 1727, il cite "trois frères Munier, ses ancêtres :

Claude Aimé Munier, chirurgien, décédé sans postérité, qui a établi pour ses héritiers uniques, les confréries de Foncine;

Henry Munier, prêtre, frère du procureur d'office, de qui descendent les familles Munier de Foncine le Haut et Foncine le Bas; celles des Planches et de Sirod sont éteintes ..."

Il cite aussi Louise Antoine Munier, veuve de M. Monnier, avocat au parlement, fille de feu Edme Munier et de noble dame Marie Anne de Caffod, marraine de l'ancienne cloche (celle que les révolutionnaires n'ont pas envoyée à la fonderie avec ses deux soeurs, comme le voulait le décret du 30 juin 1791).

Et puis, il donne, au bas de la page 162 de son livre, un petit compliment sur ses cousins de Foncine le Bas :

"La branche de la famille Munier établie à Foncine le Bas y a toujours joui de la considération; son tombeau était dans l'église où on voit encore la pierre sépulcrale qui porte le nom d'Henry Munier. Depuis le décret qui supprime les sépultures dans les églises, un autre tombeau a été concédé ensuite d'arrangement pris par mon père et renouvelé par mois cette année".

PAGNIER Comme les Bourgeois et les Blondeau, les Pagnier sont scindés en plusieurs branches. Foncine le bas a vu passer des Pagnier Beguet et des Pagnier Bezet, devenus Pagnier du Bourg.

Les Pagnier-Bezet sont venus de la Norbière. C’est Pierre Alexandre (1772 - 1848), marié à Marie Rose Bourgeois, qui quitte Chapelle des bois pour Foncine le Haut (la Chevrie). Son fils, Claude Sévere est marchand de bois de service. Il avait épousé en 1840, Marie Thérese Bourgeois Moine. Vers 1850 il est à Foncine le bas. Il s’installe dans un immeuble proche du Galaveau, sur le chemin de l’église, où il a son atelier. Plusieurs de ses neveux et cousins sont aussi à Foncine le bas.

Il a six enfants : deux de ses filles seront religieuses, une autre épousera Charles Pouillard. Un de ses fils sera chapelain de Miège et un autre sera aussi marchand de bois. Vers 1900 Paul s’en ira à Entre deux Monts (Morillon) où avec sa famille il gérera la scierie Melet. En 1928 sa fille Marie épousera César Vionnet, voisin de l’usine et peu après la famille se dispersera.

Sévere Pagnier était apparenté à Charles Macle, à qui il a revendu une grosse partie des bois de la Norbière qu’il avait acquis lors d’une vente forcée (voir POUILLARD).

Les Pagnier-Beguet sont venus de la Vernouge et ont exploité la ferme des Serrettes. C’est Joseph Emmanuel Alexandre (1873 - 1937), fils d’Edouard et de Josephine Michaud, qui arrive aux Serrettes en 1905. Il était passé par le Rocheret et s’était marié à Louise Badoz Griffond (1874 - 6.1931). Son fils Michel lui avait succédé. Il a quitté les Serrettes en 1956 pour la Chaumusse où il a acheté une ferme et où il meurt chez l’un de ses enfants.

PETETIN Deux familles restent dans les mémoires :

L'une n'a fait que passer. C'est François Alphonse, né le 18 février 1845 à Foncine le Haut qui épouse en 1879 à Foncine le Bas, Marie Esther Poux-Landry (1848 - 1935), il vient faire gendre chez Claude Julien Poux-Landry, dont la ferme, située sur le chemin de la Norbière à côté de chez Martin, s'appelera chez l'Alphonse (1848 - 1935). Sa fille, Rose (1881 - 1963) épousera Auguste Bouveret (?), fromager à Rapoutier où elle porte le lait.

L'autre appartient à une vieille famille de Foncine le Bas :

Partant d'Etienne Joseph, marié à Marie Victoire Dayt (+ en 1832) et remarié à Sylvie Dayt qui est peut-être déjà aux Douanets;

Et en passant par François Auguste (1837 - 1907) marié à Marie Victoire Liboz (1836 - 1908). Puis Joseph Auguste né en 1872 et marié à Cécile Blondeau (de la caserne); on arrive à :

. Léon, né en 1900, marié à Marthe Vallet

. Roger, né en 1904, marié à Madeleine Vallet

. Raymond, né en 1915, mort célibataire en 2004

La maison des Douanets reste à Monique, fille de Roger, qui est la dernière Petetin du village.

Jean Michel-Lévy a fait un énorme travail sur les Petetin. Sa synthèse, très fouillée est présentée sur son site : http://jean.michellevy.free.fr/

POUILLARD Ils sont oubliés maintenant. Leur présence à Foncine le Bas a été courte mais bénéfique pour la paroisse. Le premier venu semble être Louis Léopold qui épouse en 1833, Virginie Fumey fille de Jean-Pierre et de Angélique Bailly. Il est parrain, le 18.5.1867 de Clémence Prost . Peut-être est-il oncle de Charles.

Charles Joseph Just né le 18 janvier 1840 à Faysses, maintenant Bonnefontaine. (les faysses sont ce qu’on appelle foyards ou hêtres), il est fils de Francois Joseph et de Marie Mélanie Raison.

Le 26 septembre 1872 il épouse Marie Aloïse Pagnier, fille de Claude Sévère Pagnier du Bourg marchand de bois et de Marie Thérèse Bourgeois. Il semble être arrivé avec Alexandre Prost venu vers 1830 de Petites Chiettes, maintenant Bonlieu. ( Petites Chiettes était la petite sieste pour les moines de Bonlieu qui rentraient à leur monastère). En tous cas il est apparenté aux Prost, petits enfants d’Alexandre, directeur de la scierie du bas : En effet ce sont des Pouillard qui sont parrains ou marraines de Clémence Prost le 18 mai 1867, de Rose Prost le 27.11.1876, et d’Eléonore Prost le 12.10.1878 et chaque fois ils sont dits "cousins".

On connaît à Charles deux enfants:

- Marie Louise Philomène, religieuse morte en Corse le 14.3.1871,

et Gustave né le 15.10.1852 missionnaire en Chine, mort le 23.6.1890 à Siao Kio Tsé.

Sa femme Marie Aloïse Pagnier est marraine le 24.7.1882 de Marie Hermance Pagnier, sa nièce, qui deviendra en 1928 la femme de César Vionnet et sera inhumée à Bonnefontaine.

Notons en passant que dans la parenté de Charles Pouillard on trouve le chanoine André Pouillard né en 1917, bien connu.

Quant à Aloïse Pagnier, elle est soeur de Louis (1848 - 1891), Chapelain de Miège, d’Honorine et de Anna toutes deux religieuses à Lons. Cette dernière est marraine d’une cloche de l’église.

Les Pouillard céderont leur maison "les Roqueries" et un carré du cimetière pour permettre l’arrivée de religieuses.

Les Pagnier donneront le terrain où est le nouveau cimetière. Dans un coin de ce cimetière on voit encore un bronze au nom de la famille Pagnier sans prénoms.

POUX Selon l’abbé Léon Bourgeois, ils étaient potiers autour de Combe David. Ils se sont multipliés à Chapelle des Bois et ont formé deux branches, les Poux-Berthe et les Poux-Landry. Une autre branche s’est installée vers Chatelblanc, celle des Poux Guillaume.

Plusieurs, venus de Chapelle des Bois se retrouvent dans la famille Poux du village. Ce sont les descendants de Pierre François Joseph né vers 1770, et marié à Marie François Poux-Landry. Son fils Aubin (1803 - 1870) est lui aussi marié à une demoiselle Poux : Marie Appoline (1813 - 1882). Parmi les enfants du couple, on se souvient de :

- Albert ((1851 - 1914) qui était épicier au centre du village et dont la maison existe toujours;

- Achille Aimé (1836 - 1891). Il est négociant à Foncine le Bas puis, avec Louis Jeunet, il est mandataire de Joseph Jeunet, horloger à Meadville Crawford, en Pennsylvanie. Il dépose, avec Louis Jeunet un brevet relatif à une découverte concernant "l’échappement des machines à mesurer le temps" (une industrie à la campagne canton de Morez de 1780 à 1914 de Jean-Marc Olivier). Il mourra subitement à Foncine le Bas le 28 juin 1891 "en rentrant d’Amérique".

la maison POUX

Marie Noémie (1854 - 1930) mariée d’abord à Joseph Léon Munier (1854 - 1879), le tanneur, puis remariée à Simon Laurent GUICHARD qui, associé à Antoine Besson et à Gabriel Bergez, a créé en 1890 l’usine du haut, (celle qui a appartenu à Mathieu Berrod) et qu'elle revendra aux frères Cottet. Simon Guichard mourra subitement à Champagnole le 19.4.1891.

Simone Guichard, fille de Simon, née en avril 1891 épousera André Lucas, notaire à Lons. C’est à elle que reviendra la maison jouxtant la tannerie.

Pour la petite histoire, on lit dans le manuscrit de l’abbé Léon Bourgeois sur Chapelle des Bois que vers 1880, Achille Poux a vendu une maison (et sans doute des bois), à la Fouillasse, près de Combe David , qui lui venaient de Jean-Baptiste Poux Berthe.

cliquer sur les miniatures pour agrandir
photos communiquées par Monsieur Jean MICHEL

Jean MICHEL donne quelques renseignements sur la famille d’Aubin POUX-BERTHE, qui a tenu une place importante à Foncine le bas, vers les années 1880- 1930. Par son épouse, Anne Pouillard, il appartient à cette famille qu’il connaît bien.
Je suis heureux de pouvoir, grâce à lui, ajouter aux lignes ci-dessus, quatre photos de cette époque, et une page tirée d’un récit écrit en 1883, concernant Achille POUX, celui qui a quitté Foncine avec sa famille pour la Pennsylvanie.

Ce récit, a été rédigé, en anglais, par Raymond Courtney, un des arrière-petits-fils d’Achille Poux, qui pensait sa mort prochaine.

L’auteur n’a pu s’appuyer que sur ce qu’il a entendu. Il ne dispose d’aucune lettre, d’aucun document professionnel; tout au plus a-t-il le cahier sur lequel Cécile, sa mère a noté les naissances, les mariages ,les dates d’arrivée et quelques incidents survenus pendant l’automne-hiver 1887-1888, alors que la famille vivait dans la vieille cabane des Poly.

Achille Poux est un fervent royaliste; il croit sincèrement que les rois sont de droit divin et que la révolution a été une révolte contre Dieu. Il a grandi parmi des parents et des voisins qui avaient connu les horreurs des années 1790-1795. Il craignait les conséquences de la politique anti-religieuse du gouvernement. Il avait peur pour la foi de ses enfants et de leurs descendants. Il pensait à s’expatrier vers les Etats-Unis.
.
Autre chose le poussait à ce départ : Aubin, son fils aîné, né en 1863, allait bientôt être appelé à faire son service militaire. Or à cette époque la France prenait pied en Indochine. Il risquait d’y être envoyer et il devrait, auparavant, participer à des exercices qui se faisaient le dimanche, ce qui l’empêcherait d’assister à la messe. Et puis tout signe, toute pratique de religion étaient ridiculisés
.
Aubin partit donc, seul , aux Etats-Unis le 2 novembre 1882. Trois ans plus tard, il écrivait à ses parents : "si la famille vient ici, je reste; si elle ne vient pas je rentrerai en France pour y faire mon service militaire, puis je reviendrai ici". Cette décision poussa son père, Achille, à émigrer lui aussi vers l’Amérique.

Par prudence, en 1886, il va y faire un séjour. Il y trouve une large communauté rurale de fermiers d’origine française et parmi elle la famille d’Augustin Poly. Son épouse, née Jeunet est une cousine. Achille reste chez Augustin et cherche une ferme à acheter.
Il assiste à l’inauguration de l’église Saint-Hippolyte. Le sermon est prononcé en français; tout le monde parle français et lui souhaite la bienvenue.

Après quelques jours, pendant un repas, il dit à son cousin Augustin "vous ne devriez pas vous donner la peine de faire une telle cuisine uniquement parce que je suis ici". Et Augustin lui répond : "Mais Achille, nous mangeons tous les jours de cette manière". Achille en conclu que si les agriculteurs américains peuvent manger ainsi tous les jours, c’est que le pays est bon pour lui. Sa décision est prise. Il amènera ici toute se famille. M. Poly lui prêtera une maison de vacances en attendant qu’il ait trouvé une ferme.
Toute la famille arrive en octobre 1887. Comme prévu, elle s’installe dans la maison voisine de celle des Poly.

Cette émigration a permis aux garçons d’échapper au service militaire en France; mais trois des fils : George, alors médecin, son frère Aimé et son cousin Noël ont fait leur part. En 1917-1918 ils sont venus aider la France sous le pavillon des Etats-Unis ...

Les enfants ont fréquenté toutes les écoles publiques pour apprendre l’anglais.

Le 1 mars 1888, Achille achète une ferme et 51 acres de terres dans le canton de Crawford. La famille a passé l’été dans une vieille cabane pendant que se construisait la nouvelle maison. Cette maison se trouvait à un quart de mille de l’église. C’est sans doute pour cela qu’elle avait été choisie.

Pour construire cette nouvelle ferme et pour rendre la terre cultivable, Achille et ses fils ont eu de la peine. Cécile se souvenait que son père, âgé de 60 ans, pas très solide, avait dû creuser un fossé un jour de carême. Il faisait froid. Comme le voulait la religion catholique, il avait jeuné. Anastasie, sa femme l’avait trouvé bien fatigué et lui avait dit que, pour faire un tel travail, il n’aurait pas dû rester à jeun. C’est dire son austérité et son caractère.
Après trois années de travail, le 7 mai 1891,Achille, âgé de 63 ans,rentre en France avec sa femme. Il vient vendre ses biens et regler ses affaires. Durant le voyage, il contracte une broncho-pneumonie. En arrivant à Foncine il est très malade. Il meurt le 28 mai. Anastasie se retrouve seule. Cécile revient en France pour aider à la liquidation et la ramène en Amérique.

Anastasie était très discrète. Elle approuve tout ce que décide Achille. Elle pouvait lire un peu l’anglais, mais ne pouvait ni le parler ni le comprendre. Elle ne parlait qu'aux quelques français qu'elle rencontrait à l'église. Elle souffrait d’avoir quitté le pays de sa naissance et de devoir repartir en laissant son mari au cimetière de Foncine. Elle vécu encore 24 ans mais elle avait perdu la mémoire; ses dix dernières années ont été très pénibles. Elle regrètait la France.
Une nuit, elle s’était habillée, chaussée, et était sortie. On l’a trouvée morte cinq jours plus tard dans un bois marécageux à un mille et demi de sa maison.

Un avis de décès sur le journal local dit : "6.7.1891 décès d’Achille Poux – de Bousson. Il est parti le 7 mai pour faire des affaires importantes pour sa famille. Il a pris froid sur le vapeur, et il est décédé dans l’ancien domicile de son père à Foncine où il a été enterré le 29 mai. Une bronchite a causé sa mort. Il avait 56 ans. Il était très respecté, il laisse une épouse et 7 enfants".

PROST C’est Alexandre, né à Petites-Chiettes marié à Mélanie BAILLY des Planches en Montagne qui vient à Foncine vers 1830. Il est directeur de l’usine (il s’agit probablement de la scierie du bas). Son fils Alfred né en 1834 à 9 enfants dont 8 filles. L’une épousera un Vernier, vigneron à Saint-Laurent la Roche, la seconde un Racle de Saint-Laurent; la 3eme un Michaud de Foncine le Haut. Trois, célibataires resteront à Foncine le Bas : Rose (1876 - 1959); Léontine ( 1869 - 1943) et Jeanne (1880 - ), une mauvaise langue disait "la Rose commande, la Léontine obéit, la Jeanne crie (pour chasser les vaches du François quand elle venaient marauder l'herbe de son carré)".

Blanche Ursule Mélanie PROST, née le 2 février 1871, soeur de Rose, de Jeanne et de Léontine, et son mari Paul Victor Joseph MICHAUD, marchand de vin, né le 18 septembre 1866 à Foncine le Haut, ont été les derniers propriétaires du domaine du Châtelet, qu'ils ont vendu à la commune des Planches en Montagne en 1936 (voir l'histoire du Châtelet dans le chapitre Entre deux Monts).

RUTY La dernière personne ayant porté ce nom à Foncine le Bas est Emilienne Charlotte Louise RUTY née le 16.10.1917 décédée le 23.9.2002 à Champagnole. Son père, Charles Albert, né aux Planches le 24.2.1878, décédé à Foncine le Bas le 14.12.1929 était diamantaire. Son grand-père, Lucien Joseph, né à la Perrena le 13.10.1849, décédé à Foncine le Bas le 23.11.1908, était marié à Anne Marie Oudet (1854 - 1912). Son père François Olympe (1824 - 1883) était scieur de long et sa mère Marie Hermance Zélie Monnier née le 16.3.1822 à Entre deux Monts était cafetière aux Planches. Son atelier se trouvait au départ du chemin sud d'accès à l'église.

Les anciens se souviennent que, sur la façade de ce qui était encore il y a cinquante ans le "Café du Balcon", il était écrit "Café Ruty".

le café de Lucien RUTY, devenu "café du Balcon"

Lors d'une visite à Emilienne, Lucien Ruty, qui a recensé tous les Ruty depuis le XVeme siècle, avait pu constater que la dernière des Ruty des Foncines vivait près de Rapoutier où il situe les premiers Ruty connus en 1431.

TISSOT Pierre Stanislas vient de Gillois. Né vers 1820, il passe par Foncine le Haut où ils épouse Marie Élise Blondeau-Natoire. Son fils Lucien, Alexandre Elysée né en 1860 se marie à Marie Amélia Blondeau née à la Norbiere et dont la mère est une Bourgeois-Philippet. Il est cantonnier et on le verra souvent casser des cailloux en haut de Malvaux, cailloux qu’il rangeait en tas d’un mètre cube pour boucher les nids de poule de la route avant qu’elle soit goudronnée.

Il a trois enfants dont Henri (1906 - 1981), voiturier, qui restera au Pointu.

VUILLET Deux frères, fils de Jules Sylvain Vuillet et de Philomène Fongelas, du Lac des Rouges Truites : Paul Henri né en 1877 et Albert né en 1878, viennent à Foncine le Bas vers 1900.

Henry marié à Marie Louise Poux Guillaume, aura trois enfants qui quitteront Foncine.

Albert épousera Hermance BERROD qui, semble-t-il lui apportera la scierie du haut. Parmi ses enfants :

Albert (1897 - 1976) qui épouse en 1925 Madeleine Jacquet (1891 - 1980), veuve Barras, et qui sera boulanger,

Fernand (1901 - ), Maurice (1904 - ) qui reprendront la scierie de leur père. Fernand fera construire le "château". Ils quitteront Foncine vers 1940.

la roue du vieux moulin, devenu scierie VUILLET

La scierie Vuillet a remplacé en 1888 un moulin qui figure déjà sur le plan cadastral de 1826. Elle travaille beaucoup pour la marine. Après un incendie, en 1914 elle est reconstruite sur trois niveaux et puis, vers 1925, pourvue de turbines qui fournissent l’électricité à la commune. En 1936 elle est reprise par les Ateliers de Bourgogne. Elle sera fermée peu après. Seules subsistent les turbines.


DOUANIERS de FONCINE LE BAS

Foncine le Bas a eu jusqu’à la fin du 20ème siècle un bon nombre de douaniers. On sait que lorsqu’ils sont partis, la caserne a été occupée par la famille Blondeau dont tous les membres étaient lunetiers.

Voici, les noms de douaniers relevés sur les registres paroissiaux de la fin de ce siècle :

BERTHET Auguste, a des enfants en 1804 et 1887;

BESSON Louis Aimé + 30.5.1878, un enfant en 1857, perd sa femme Irminie Guyon en 1862;

BERROD Mathieu, brigadier, marie en 1875 à Marie Hermance Nicole. Père d’une famille importante et riche;

BLANC François Emile x le 8.9.1897 à Berthe Vuillermoz;

BOUVIER Ernest a des enfants en 1979 et 1882;

BRUNET François Adolphe a un enfant en 1881;

CHARBON Frédéric un enfant en 1856;

CHAPEY Louis Joseph capitaine + 23.4.1871;

CLERC Joseph Elie + 1884;

DUPONT Sévère Adolphe enfant en 1858;

FAVRE Antoine Parain en 1884;

GAUTHIER Eugène Louis enfant en 1892;

GIRARD Jean Baptiste enfants en 1856 et 1857;

GIRARDET aimé x 27.11.1884 à Louise Tissot ;

GIREL Auguste enfant en 1889;

HERBET Jean parrain en 1890;

JAFFEUX Jean x 18.8.1880 à Marie Besançon;

LANCON Claude Germain enfants en 1856 et 1857;

LIAUDET Jean Joseph + 28.4.1901 Une fille mariée à Foncine le bas en 1892;

LIEVAUX Jules Elysée x 24.6.1879 à Irma Fumey;

METRA parrain en 12 1894;

MIGNOT Jean Arsène +11.0.1891;

MIROL Louis François enfant en 1862;

PERRIN Pierre Léopold enfant en 1855 et 1857;

PIARD de Lamoura x 17.4.1894 à Clémence Fumey;

RENAUD Henri;

RENAUD Etienne François capitaine x 4.9.1889 à Clémentine Bourgeois de la Gypserie;

REYGROBELET Joseph Antoine marié le 9.1.1897 à Marie Florentine Léontine Jacquin;

ROSSET François Daniel enfants en 1868 et 1870 ;

SARRAND Bruno un enfant en 1863 ;

SERGENT Jules Ulysse x le 3.4.1894 à Joséphine Liaudet;

THIBAUD Claude enfant en 1858;

VANNOT Eugène parrain en 1889;

VARECHON Claude Antoine receveur + 6.2.1888;

VERNIERES + 28.5.1896;

VUILLERMOZ Cyrille enfant en 1889


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